Le militant nationaliste Yvan Benedetti a été condamné mardi à 5.000 euros d'amende pour avoir diffamé le procureur de Narbonne David Charmatz en accusant "le procureur juif" de nier le caractère religieux de la profanation du cimetière communal de Saint-Laurent de la Cabrerisse.

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Le militant nationaliste Yvan Benedetti, ancien président du groupuscule d'extrême-droite dissous l'Oeuvre française (*), a été condamné hier mardi à 5.000 euros d'amende, dont 2.000 avec sursis pour avoir diffamé le procureur de Narbonne David Charmatz.

Yvan Benedetti avait publié un article accusant "le procureur juif" de nier le caractère antichrétien de la profanation d'un cimetière. L'affaire remonte à févirer 2015.  13 sépultures avaient été vandalisées dans le cimetière audois de Saint-Laurent de la Cabrerisse. Interrogé par les médias, le procureur de Narbonne avait  alors estimé qu'il ne s'agissait que du fait de "jeunes imbéciles" dans le cimetière communal.

L'impartialité du procureur de Narbonne mise en cause par les propos du militant nationaliste

Pour le tribunal, "il est patent que par sa nature même, l'argumentaire exposé par Yvan Benedetti, qui revient à poser comme postulat que David Charmatz, par sa judéité supposée, s'est nécessairement montré partial dans le traitement d'un affaire judiciaire concernant un cimetière dit "chrétien", "en minimisant à dessein les faits et en niant la volonté profanatrice antichrétienne révélée" (dixit Beneditti) , ne peut relever du simple exercice de la  liberté d'expression".

Yvan Benedetti devra donc verser au procureur de Narbonne 5.000 euros de dommages et intérêts et 1.500 pour les frais de justice. Le militant d'extrême-droite devra également enlever les propos litigieux de son site internet


(*)Pour rappel, le groupuscule présidé par Beneditti est dissout depuis 3 ans. En juillet 2013, à la suite de la mort de Clément Méric, le ministère de l’Intérieur entérinait la dissolution de l’Oeuvre française et de sa branche « jeune », les Jeunesses nationalistes, deux groupuscules d’extrême-droite qui avaient Pétain pour modèle. 

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