La saison des courses camarguaises a repris début avril. Jusqu'à l'automne, dans les arènes de nombreux villages du Gard, raseteurs et taureaux cocardiers vont rivaliser d'adresse. Ces animaux sauvages sont élevés en Camargue par les manadiers, une profession qui se féminise doucement.
La saison des courses camargaises a repris début avril. Les taureaux qui y participent sont élevés par les manadiers. Ces éleveurs spécialisés travaillent avec des taureaux de Camargue de pure race, castrés et utilisés pour les jeux de cocarde.
Une passion pour les chevaux et les taureaux que Florence Clauzel partage depuis toujours avec son père.
Après avoir travaillé pendant près de 20 ans dans une banque à Paris, elle est revenue au pays pour reprendre la manade familiale. C'est à cette vie là que le jeune femme aspirait réellement, auprès de ses animaux qui vivent dehors toute l'année.
Le coeur du travail s'effectue avec des taureaux sélectionnés pour leur agressivité comme pour leur intelligence qui sont promis à une carrière professionnelle dans les arènes de camargue.
Ces animaux sauvages ne sont jamais dressés, ils apprennent leur métier sur le terrain.
Le métier est difficile : sur le plan financier, il faut pouvoir tenir des années avant d'avoir des taureaux qui brillent dans les courses et donc qui rapportent de l'argent.
Le métier est très rude aussi physiquement, surtout quand il faut prendre le taureau par les cornes, au sens propre du terme, pour l'amener vers les arènes.
Florence Clauzel a racheté le domaine et le troupeau à son père voila quelques années. C'est elle qui dirige l'élevage désormais, dans ce milieu où les manadières se comptent sur les doigts d'une main.
Les mentalités évoluent peu à peu depuis une 15saine d'années, mais le public de la bouvine, lui, a vieilli. Les jeunes, solicités par les nouveautés connectées de leur époque, ne sont pas légions dans les arènes.
Les manadiers de Camargue doivent donc trouver un moyen de renouveller leurs traditions sous peine, à terme, de disparaitre.