Le collectif Alternatiba Montpellier exprime sa "profonde colère" contre l'interdiction de la mobilisation citoyenne pour le climat prévue dans la ville dimanche avant la COP21, estimant que cette décision de l'Etat constitue "un acte de censure politique".
"Nous avons appris avec stupéfaction, mercredi, par un simple communiqué de presse de la préfecture de l'Hérault, que la marche pour le climat qui devait se tenir dimanche 29 novembre à Montpellier était purement et simplement interdite", explique sur son site ce collectif regroupant une centaine d'associations locales.
"Censure politique"
Le collectif "exprime sa profonde colère contre ce qu'il qualifie d'acte de censure politique". Il note que si la marche citoyenne pour le climat est interdite à Montpellier, "toutes les opérations commerciales", comme la Fête des Vignes qui se déroule tout le week-end près de la place de la Comédie, au coeur de Montpellier, ou "sportives", comme les 20 km de Montpellier auxquels 1.500 personnes doivent participer dimanche, "sont pour leurs parts et contre toute logique maintenues !"
Une chaîne humaine ?
Tout en prenant acte de cette interdiction et en annulant son appel à manifester dimanche, le collectif dit rester "déterminé à alerter et à mobiliser les citoyens sur l'urgence de la crise climatique" et réfléchit donc vendredi aux actions qu'il pourrait organiser à Montpellier pendant la conférence de Paris sur le climat, envisageant notamment comme ailleurs en France et dans le monde des chaînes humaines.
"Etat d'urgence climatique"
"Nous ne nous laisserons pas bâillonner!", souligne ce collectif insistant sur "l'état d'urgence climatique" dans lequel se trouve la planète.
A Paris, après l'interdiction des défilés sur le climat par le gouvernement français, les mouvement Attac et Alternatiba ont appelé les manifestants de Paris à se tenir la main dimanche sur le trottoir le long du boulevard Voltaire.
En province, une dizaine de marches prévues ce week-end, de Lille à Lyon et Marseille, ont aussi été interdites par les pouvoirs publics, selon la Coalition 21, qui regroupe 130 organisations.