Un cas de fièvre Q au Parc du Lunaret, vient d'être détecté chez un agent qui travaille en contact avec les animaux. Des mesures ont été prises au zoo pour éviter toute épidémie. Cette infection est transmissible de l'animal à l'homme par une bactérie.
Un employé du zoo parc de Lunaret a été identifié comme infecté par la fièvre Q. Il s'agit d'une maladie souvent rencontrée dans les abattoirs et chez les personnels en contact avec des animaux de ferme ou sauvages. Elle n'est pas mortelle.
Rien n'indique, pour l'instant, que cette contamination se soit produite au zoo.
Des analyses sur les employés du zoo
Une sérologie de dépistage va être proposée aux personnels animaliers du zoo afin de repérer d'éventuels nouveaux cas.
Une enquête épidémiologique est en en cours, sur les animaux du zoo mais aucun symptôme clinique n'a encore été détecté chez les espèces où cette maladie se développe le plus, notamment les ruminants.
Le zoo a également fait réaliser des analyses sur les animaux. Les premiers retours d’analyses sont négatifs. Une deuxième série d’analyses va être effectuée.
Des analyses sur les animaux du zoo
La fièvre Q est une infection courante du bétail, qui peut être porteur sain. Ell touche également souvent les personnes qui travaillent ou gravitent autour d'animaux, principalement des vertébrés comme les bovins, les ovins et les caprins.
La maladie est transmise de l'animal à l'homme. En revanche, la transmission entre humains n'est pas prouvée.
L’incubation de la maladie est de 2 à 3 semaines.
La fièvre Q est reconnue comme maladie professionnelle. On estime qu'il y aurait 50 cas pour 100 000 habitants dans des régions exposées comme le sud de la France.
Initialement appelée infection des abattoirs, la fièvre Q doit son nom à la difficulté diagnostique et étiologique (Q comme question).
Le zoo reste ouvert
Aucune mesure n'a été prise pour le moment concernant l'accueil du public dans le parc zoologique et la serre amazonienne.
Un tiers du site, qui est l'un des plus visités de l'agglomération montpelliéraine, reste néanmoins fermé à cause du risque incendie jugé sévère par les autorités : le bois de Montlaur et la réserve naturelle du Lez sont inaccessibles.
La fièvre Q... info express
Agent responsable, épidémiologieLa fièvre Q est une maladie infectieuse animale transmissible à l’homme (zoonose). L’agent de cette maladie est une bactérie Coxiella burnetii, bacille Gram négatif, pouvant se sporuler et résistant à la chaleur et à la dessiccation.
La répartition de cette pathologie est ubiquitaire sur l’ensemble du territoire français. La contamination humaine s’effectue principalement par le bétail (ovins, bovins, caprins), mais des animaux domestiques ou sauvages peuvent être incriminés. La fièvre Q peut être responsable chez l’animal d’une infection placentaire avec avortement ou d’une excrétion chronique de bactéries dans leurs déjections et leur lait.
Mode de contamination
La contamination humaine se fait le plus souvent par inhalation d’aérosols ou de poussières contaminées par les bactéries qui peuvent être présentes notamment dans les produits de mise bas et les déjections des animaux infectés, et dans une moindre mesure par contact direct avec des animaux infectés.
La fièvre Q affecte plus particulièrement les personnes travaillant au contact du bétail (éleveurs, vétérinaires, personnel des abattoirs…). Il s’agit d’une maladie inscrite sur la liste des maladies professionnelles. Par ailleurs, une contamination alimentaire par du lait cru contaminé et les produits laitiers qui en découlent est également possible.
Il n'existe pas, en principe, de contamination interhumaine. Quelques observations* ont toutefois été décrites dans des circonstances particulières (après effraction cutanée, lors d'autopsie, ou la contamination d'un obstétricien au cours d'un avortement). De même, la transmission transfusionnelle a été évoquée une fois dans la littérature.
Signes cliniques, évolution
L’incubation est de 2 à 3 semaines. La maladie est asymptomatique dans la moitié des cas.
La fièvre Q dure en moyenne entre 2 et 14 jours, avec une guérison spontanée complète dans la majorité des cas. Chez les patients atteints de valvulopathie ou porteurs d’une prothèse valvulaire, cardiaque ou chez les personnes présentant une pathologie grave avec diminution de leurs défenses immunitaires, l’évolution peut se faire sous une forme chronique. Chez la femme enceinte, des risques d’avortement (majorés dans le premier trimestre) ou de menace d’accouchement prématuré sont possibles.
Il n’existe pas de vaccin en France.