Sur la plage de Piemanson, la mobilisation s'organise depuis que le stationnement des véhicules est interdit sur le sable. Quelque 5000 personnes séjournent chaque été dans le dernier camping sauvage de Camargue et d'Europe. Les images de cette manifestation insolite en bord de mer.
Sur la plage de Piemanson, aux portes d'Arles (Bouches-du-Rhône), la température monte, et pas seulement à cause de la canicule. Les usagers du lieu sont mobilisés depuis qu'ils ont appris que la préfecture et la mairie avaient décidé d'interdire le stationnement des véhicules sur le sable. Car la plage de Piemanson est aujourd'hui le dernier camping sauvage de Camargue et d'Europe. Pour préserver cette liberté, ils ont créé une association et ont une nouvelle fois manifesté les pieds dans le sable, ce 4 juillet.
5000 campeurs chaque été
Au programme : distribution de tracts aux abords du site et rassemblement sur la plage. A Piemanson, chaque année, près de 5000 campeurs passent leurs vacances, de début mai à fin août. Et ce, depuis des décennies. Des usagers qui ne comprennent pas la restriction de ce qu'ils considèrent comme un droit. Mais les défenseurs de l'environnement ne voient pas les choses de la même façon.
Protection de l'environnement contre camping sauvage
Car la plage de Piemanson est située au coeur du Parc Naturel Régional de Camargue. Pour protéger ce site emblématique, la construction d'un parking est annoncée, sur un terrain de 8 hectares cédé par la Compagnie des Salins du Midi. En attendant, l'interdiction de stationner sur le sable prend tout de même effet dès cet été 2015. Et la préfecture annonce que les forces de l'ordre verbaliseront les contrevenants. C'est ce que rapportaient nos confrères du Parisien dès le 27 avril dernier.
Verbalisation dès cet été
Le camping sauvage était jusqu'ici toléré du 1er mai au 30 septembre sur cette bande de 25 kilomètres située près de Salin-de-Giraud. Les campeurs ont promis de rester mobilisés et de se battre jusqu'au bout pour continuer à passer leurs vacances les pieds dans l'eau. Ils l'ont dit à Daniel Moine et Anne Ployart, nos reporters sur plage.