Au laboratoire d’enfouissement des déchets nucléaires de Bure-Saudron, entre Meuse et Haute Marne, les expérimentations se poursuivent avec en ce moment des travaux de grande ampleur qui se préparent pour creuser d'immenses galeries
Le chantier a lieu à près de 500 mètres sous terre. Les ouvriers se préparent à forer l'argile, avant bientôt de creuser un tunnel. C'est dans une galerie de neuf mètres de diamètre que sera assemblé le tunnelier, l'immense machine nécessaire à ces travaux.
Ces tunnels préfigurent ceux qui stockeront un jour, les déchets radioactifs du projet CIGEO.
Etudier la roche mais aussi les bétons et les métaux utilisés pour stocker des déchets nucléaires à moyenne ou haute activités, c'est la mission du laboratoire de Bure-Saudron. Le tout en prenant en compte la réversibilité, c'est-à-dire la possibilité dans un futur plus ou moins proche de récupérer ces déchets enfouis, pour les traiter autrement.
Une réversibilité dont la loi doit fixer prochainement les conditions. Les opposants au projet CIGEO demandent un grand débat parlementaire. Ils condamnent donc le récent vote du Sénat d'un amendement sur cette question. Un texte passé selon eux en catimini lors des discussions sur la loi Macron.
Quelque soit la méthode, le vote d'un texte sur la réversibilité au Parlement est indispensable à la concrétisation du projet CIGEO. L'amendement, voté ces derniers jours au Sénat, est désormais entre les mains des députés.
Voir le reportage de France 3 Champagne-Ardenne (Maxime Meyer et Mekhak Movsissian)