Le Meusien interpellé en Ukraine aurait projeté 15 attentats pendant l'Euro 2016

Grégoire Moutaux, le jeune meusien interpellé à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne est soupçonné par les Ukrainiens d'avoir voulu commettre 15 attentats en France pendant l'Euro 2016. Il avait notamment 125 kg de TNT avec lui. Vidéo de son arrestation dans l'article. 

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Interpellé à la frontière entre l'Ukraine et la Pologne, il est soupçonné de préparer 15 attentats en France pendant l'Euro 2016 ©France 3 Lorraine

Grégoire Moutaux, le Meusien de 25 ans arrêté le 21 mai 2016 en Ukraine préparait des attentats en France avant et pendant l'Euro 2016 et avait en sa possession 125 kilogrammes de TNT et un arsenal de guerre, C'est ce qu'ont affirmé lundi 6 juin 2016 à Kiev les services de sécurités ukrainiens (SBU).

"Le SBU a réussi à empêcher quinze actes terroristes qui étaient planifiés en France à la veille et pendant le championnat d'Europe de football. Piégé par les services secrets, le citoyen français a reçu cinq fusils d'assaut Kalachnikov, plus de 5.000 munitions, deux lance-roquettes antichar, 125 kg de TNT et 100 détonateurs." Vasyl Hrytsak, chef des services de sécurité ukrainiens.


La vidéo de l'arrestation (publiée par les services de sécurité ukainiens) :


Grégoire Moutaux avait, selon Vasyl Hrytsak, fait part de son opposition à "la politique de son gouvernement concernant l'arrivée massive d'étrangers en France, la diffusion de l'islam et la mondialisation" et clamé son intention de commettre des attentats en France. Selon le chef des services de sécurité ukrainiens, le Meusien entendait notamment viser des mosquées, des synagogues, des centres de prélèvement de l'impôt et des autoroutes.

Ce Français arrêté le 21 mai en Ukraine en possession d'armes et d'explosifs était employé comme inséminateur dans une coopérative agricole du Bas-Rhin. Il a été interpellé à la frontière ukraino-polonaise par les gardes-frontières.

Dans son utilitaire se trouvaient pas moins de 3 lance-roquettes, des roquettes, des fusils d'assaut, une centaine de détonateurs et donc 125 kg de TNT.

Selon le SBU, ce Français est arrivé en Ukraine en décembre 2015 et, se faisant passer pour un bénévole, a pris contact avec des unités militaires dans l'est du pays où les forces ukrainiennes affrontent des séparatistes prorusses.

"Il a commencé à s'intéresser aux moyens d'acheter en Ukraine des armes, des explosifs et d'autres équipements", a précisé Vasyl Hrytsak. Les services secrets ukrainiens ont travaillé six mois avant de procéder son arrestation.

Selon M. Grytsak, les Ukrainiens n'avaient pas l'intention de révéler cette arrestation avant la fin de l'Euro 2016 mais y ont été poussé après des fuites dans la presse.

Perquisition dans la Meuse

Une enquête a été ouverte en France et confiée à l'Office central de lutte contre la criminalité organisée (OCLCO) et au service régional de la police judiciaire (SRPJ) de Nancy.

"Les enquêteurs français sont dans l'expectative. Une demande d'entraide judiciaire internationale a été envoyée mais aucune pièce de justice n'a été envoyée pour l'heure par les Ukrainiens", selon une source policière citée par l'AFP.


"Une demande d'entraide judiciaire internationale a été envoyée mais aucune pièce de justice n'a été envoyée pour l'heure par les Ukrainiens", a-t-elle ajouté.

Une perquisition a été menée au domicile du jeune français originaire de Bar-le-Duc et résidant à Nant-le-Petit, un village de la Meuse de 80 habitants. "Du matériel explosif et 5 cagoules aurait été saisis" selon nos informations.

Le maire de Nant-le Petit, Mme Dominique Pensalfini-Demorise, a dressé le portrait d'un "gamin très agréable avec ses voisins, intelligent et sympathique, qui était prêt à rendre service."

Luc Voidey, le directeur technique de la coopérative Elitest à Brumath, l'entreprise dans laquelle l'homme interpellé en Ukraine travaille comme inséminateur, l'a pour sa part décrit comme "un salarié irréprochable".


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