Le feuilleton de la gare TGV/TER de Vandières pourrait connaître un nouveau rebondissement cette semaine. Les 5 et 6 novembre 2015, le Conseil Régional de Lorraine tient sa dernière session avant fermeture définitive (pour cause de fusion des Régions). Baroud d'honneur pour les partisans du projet.
Le 19 février 2015, le président Masseret abandonnait le projet de gare d'interconnexion à Vandières. Un projet qu'il portait depuis des années, soutenu par la majorité des élus lorrains, qui avaient obtenu déclaration d'utilité publique et financements d'Etat. Alors que rien ne l'y contraignait, le patron de la région avait organisé une consultation publique sur ce dossier. La victoire du "non" lui donnait argument pour jeter l'éponge.Guy Harau, président du groupe écologiste à la Région, n'a pas digéré cette volte-face. Il exige que l'assemblée régionale statue par un vote sur ce dossier, le vote de février (10% de participation !) n'ayant qu'une valeur consultative. Il a rassemblé une centaine de signature d'élus lorrains qui vont dans le même sens.
La FNAUT (Fédération Nationale des Usagers des Transports) va dans le même sens. L'association a déposé un recours devant le tribunal administratif de Nancy. La loi exige en effet qu'après une consultation locale, l'assemblée concernée statue "dans un délai raisonnable". Mais il y a peu de chance que le TA rende son avis avant la fin de la mandature...
Bruno Gazeau, président de la FNAUT, était à Nancy mardi 3 novembre 2015 :
Si les "pro-Vandières" échouent à provoquer un vote à cette dernière séance, il leur reste à convaincre les candidats à la région ACAL de reprendre le dossier. Mais il faut faire vite : le financement de l'Etat (prélevé sur la taxe régionale sur les carburants) et la DUP (15 mars 1996 pour 20 ans) ne seront plus valables après mars 2016. Le gouvernement, comme la future grande région, auront peut-être alors d'autres priorités.
Contacté par la FNAUT, Philippe Richert (UDI), a répondu qu'il ne pouvait se prononcer sur un dossier ne concernant pas sa région (l'Alsace). Etrange réponse pour un candidat sérieux à la présidence du Grand Est...