Une équipe d'étudiants toulousains se lance dans la bataille pour sauver les platanes du canal du Midi. L'utilisation d'une bactérie vivant naturellement dans l'arbre pourrait éviter l'abattage prophylactique de ces platanes menacés par un champignon pathogène, le Ceratocystis platani...
C'est un nouvel espoir pour les platanes du canal du Midi menacés d'abattage...
Des étudiants toulousains se penchent en effet sur le Ceratocystis platani, ce champignon pathogène qui affecte les platanes et à terme les tue. Faute de traitement, la seule solution pour enrayer le mal réside dans l'abattage pur et simple de ces arbres qui contribue au charme du canal du Midi, classé au patrimoine mondial de l'Humanité par l'Unesco.
D'ici 15 à 20 ans, la totalité des platanes du canal pourrait disparaître.
L'équipe d'étudiants toulousains (sept filles et quatre garçons élèves-ingénieurs à l'Insa, ou étudiants à l'université Paul-Sabatier) s'intéresse au Bacillus subtilis, une bactérie vivant naturellement dans l'arbre. Techniquement, il s'agit d'orienter cette bactérie, dotée de "différents rôles", vers le foyer infectieux afin qu'elle y délivre une tri-thérapie de bio-fongicides d'origine végétale. Afin de contrôler sa dissémination, la bactérie est rendue annuelle, c'est-à-dire qu'elle meurt l'hiver, qu'elle est dépendante de la sève du platane et incapable de transmettre son patrimoine génétique à un autre organisme.
Un projet alternatif à l'abattage donc et baptisé Subtitree, qui sera présenté au mois de novembre prochain au concours IGEM organisé par le MIT de Boston (USA) auquel participent 250 équipes du monde entier. Cette recherche est soutenue par l'INRA et le LISBP.
En 2013, un centre de recherche de Toulouse, le CETEV, avait déjà annoncé la mise au point d'un vaccin contre le chancre coloré.