La préfecture de l'Ariège s'apprête à autoriser l'effarouchement des vautours fauves

Un arrêté préfectoral dans l'Ariège envisage d'autoriser par dérogation et dans des conditions très précises l'effarouchement des vautours fauves, une espèce protégée. Le texte est dans sa phase de consultation du public jusqu'au 9 septembre.

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La préfecture de l'Ariège s'apprête à déposer un arrêté qui autoriserait, dans certaines conditions, les tirs d'effarouchement des vautours fauves. Une mesure dérogatoire au code de l'Environnement. Le vautour fauve est en effet une espèce protégée et à ce titre, sa destruction et sa perturbation intentionnelles sont interdites.

La loi prévoit néanmoins des exceptions si l'animal est la cause de dégâts importants et si les effarouchements ne nuisent pas au maintien de la population.

La préfecture justifie cette intention en avançant un nombre croissant de vautours fauves et leur présence dans une zone de plus en plus grande, y compris en plaine et dans le piémont. Les effarouchements seraient extrêmement cadrés. Ils ne pourraient se faire qu'entre le 1er mars et le 15 novembre, autour des bâtiments d'élevage et les pâtures clôturées. Une autorisation serait nécessaire et un compte-rendu systématiquement réalisé.

L'arrêté est pour le moment dans sa phase de consultation du public. vous pouvez donc donner votre avis sur la question et le texte sur le site de la préfecture ou par courrier, jusqu'au 9 septembre.

Le texte de l'arrêté est disponible ici.

Des défenseurs de l'environnement s'insurgent

Sur son site, la ligue de protection des oiseaux, dénonce l'absence de preuve des dommages que causeraient les vautours ainsi que le peu de données scientifiques sur la présence des vautours dans les 241 communes concernées. Elle rappelle que le vautour fauve joue un rôle écologique important notamment comme équarrisseur naturel et qu'il ne s'attaque qu'à des animaux morts ou "exceptionnellement mourants". Un rappel que la LPO avait déjà effectué en juin dernier lorsque les services vétérinaires avaient imputé au vautour fauve la mort de 3 brebis.
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