Les opérations de décapage ont débuté ce matin sur le site de Sivens. 150 opposants au projet de barrage affrontent les forces de l'ordre pour empêcher cette étape du projet.
Une centaine d'opposants au barrage de Sivens dans le Tarn ont affronté ce matin les forces de l'ordre. Les travaux de décapage (enlèvement des souches et mise à nu des terrain) ayant débutés ce lundi avec une semaine d'avance, les anti entendaient bien empêcher ou au moins ralentir les opérations.
Le déboisement de la zone humide du Testet avait déjà occasionné de nombreux heurts sur place mais également à Albi, dans les locaux du conseil général.
Nouveaux affrontements ce lundi
Les gendarmes ont fait usage de gaz lacrymogènes et de flash-ball pour déloger des opposants, notamment un "campement de 15 à 20" personnes, a indiqué Ben Lefetey, porte-parole du collectif Sauvegarde de la zone humide du Testet. Selon lui, "plusieurs personnes ont été blessées" dont une par des "éclats de verre au visage".La gendarmerie du Tarn a confirmé "un tir de flash-ball", mais démenti tout blessé. Une personne a été brièvement interpellée. "150 à 160" opposants étaient sur site à la mi-journée, pour 180 gendarmes, selon les forces de l'ordre. "Des escarmouches ont éclaté ce matin avec des jets de boulons, d'acide, de cocktails Molotov sur les forces de l'ordre qui ont répliqué avec des gaz lacrymogènes. Nous avons aussi découvert des bouteilles de gaz", a ajouté la gendarmerie.
Non au décapage
Les opposants entendaient empêcher l'accès au site pour les engins de chantier destinés à "décaper" le sol, c'est-à-dire l'enlèvement des souches et la mise à nu du terrain. Selon les écologistes, le décapage condamnerait définitivement la zone humide qui abritait de nombreuses espèces protégées et a déjà été déboisée pour faire place au barrage. "Sans le décapage, la forêt pourrait repousser mais, une fois décapé, il faut carrément replanter", explique M. Lefetey.Le déboisement, débuté le 1er septembre, a fait l'objet d'échauffourées sporadiques entre opposants et gendarmes. Après la déforestation de la zone humide, "les gendarmes avaient espéré que les opposants seraient démobilisés et partiraient mais ce n'est pas le cas", a affirmé le porte-parole. Vers midi, il restait au moins encore "une quarantaine" d'occupants aux alentours d'une ancienne métairie sur le site du chantier, selon lui.
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