Le chèque énergie qui doit remplacer les tarifs sociaux de l'électricité et du gaz pour les ménages modestes concernera "4 millions" de foyers "et son coût global sera de 600 millions d'euros". Il sera mis en place à titre expérimental dans quatre départements dont l'Aveyron.
"Le chèque énergie augmentera de 30% le nombre de bénéficiaires qui passera de 3 à 4 millions de familles et retraités à revenus modestes (...) et son coût global sera de 600 millions d'euros quand il sera généralisé", a précisé la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, également en charge de l'Energie.
Ce dispositif va être expérimenté dans quatre départements, dont celui de l'Aveyron.
"Le 20 mai, 170.000 foyers concernés vont recevoir automatiquement, sans faire de démarches, leur premier chèque énergie", a précisé Ségolène Royal Royal.
Ce chèque doit remplacer en 2018 les tarifs sociaux de l'électricité et du gaz, dont bénéficient aujourd'hui 3 millions de ménages en situation de précarité énergétique.
Le montant de ce chèque est en moyenne de 150 euros par an, mais il peut aller jusqu'à 227 euros et il est cumulable avec d'autres aides.
Distribué sous condition de ressources, il est envoyé une fois par an au domicile du bénéficiaire et permet de payer des factures pour tout type d'énergie du logement : électricité, gaz, fioul, bois... alors que les tarifs sociaux sont limités à l'électricité et au gaz.
Il permet également de payer des prestataires engagés pour des travaux de rénovation énergétique ou d'économie d'énergie: changement de chaudière, installation d'un panneau photovoltaïque...
Mis en place à titre expérimental "dans quatre départements volontaires qui se sont mobilisés contre la précarité énergétique et ayant chacun des spécificités différentes : Pas-de-Calais, Côtes-d'Armor, Ardèche et Aveyron (...) il permettra dans trois mois de faire un bilan et d'éventuels ajustements", a précisé la ministre.
"Par ailleurs, tous ceux qui vont bénéficier de ce chèque énergie vont également être accompagnés dans le cadre de ce qu'on appelle "Les familles à énergie positive", c'est-à-dire qu'en partenariat avec des associations caritatives et les collectivités locales, on va apprendre aux familles comment consommer et économiser l'énergie, comment choisir les bonnes heures pour faire fonctionner les équipements électriques, etc.", a encore expliqué Ségolène Royal.
"L'important c'est de faire baisser la facture énergétique des ménages modestes et de les accompagner pour y parvenir. C'est une prise en charge globale de la citoyenneté énergétique qui permet le chèque énergie."
Les tarifs sociaux sont maintenus dans les autres départements jusqu'à la généralisation du dispositif sur le territoire national en janvier 2018.