Haute-Garonne : la présidente du collectif "non à Val Tolosa" convoquée devant le procureur

Pour avoir participé au blocage en septembre du chantier de la route d'accès au centre commercial Val Tolosa à Plaisance-du-Touch, la présidente du collectif des opposants au projet est convoquée jeudi matin chez le procureur. Le collectif appelle à une manifestation de soutien.

Jutta Dumas, la présidente du collectif "non à Val Tolosa" est convoquée jeudi matin au Tribunal de Grande Instance de Toulouse, chez le procureur de la République. 

Il lui est reproché d'avoir, avec les militants du collectif, bloqué le 7 septembre dernier, à Plaisance-du-Touch (Haute-Garonne) l'arrivée d'engins de chantier aux abords du site du futur méga centre commercial de l'ouest toulousain. L'opération a certes permis d'empêcher les travaux de la déviation de la RD82, une route que le promoteur du chantier veut réaliser pour relier le site du futur méga centre commercial à la commune de Plaisance-du-Touch. Mais l'entreprise Guintoli, agissant pour le compte du promoteur Unibail-Rodamco, a aussitôt déposé une plainte pour entrave à exécution de travaux publics.


La convocation chez le procureur de la République est la conséquence de cette plainte. Jutta Dumas n'y risque à priori qu'un simple rappel à la loi. Mais les opposants au projet "Val Tolosa" en profitent pour mobiliser leurs troupes. Ils appellent à un rassemblement de soutien à 10 heures devant le Palais de justice de Toulouse.

Le promoteur, après avoir subi des désaveux en cascade du monde politique et des critiques de plus en plus nombreuses venant du monde professionnel du commerce, essaie-t-il de faire taire les critiques par l’intimidation d’une citoyenne ?

s'interrogent-ils. Avant d'affirmer :

Le poids d’une entreprise du CAC 40 et de son armada de juristes au service d’un projet de moins en moins crédible ne saura faire oublier où est le vrai intérêt général et où est l’intérêt purement financier.



 



Dans un communiqué, le président PS du Conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric avaient demandé la suspension immédiate des travaux, réalisés selon lui "sans autorisation" et avait appelé à l'apaisement. "Suite aux travaux en cours sur le site de la Ménude, avait-il alors indiqué, le Conseil départemental de la Haute-Garonne tient à préciser qu’aucune autorisation n’a été délivrée par ses services à l’entreprise Guintoli pour leur réalisation. (...) Dès mon élection à la Présidence du Conseil départemental, j’ai souhaité mettre à plat le dossier Val Tolosa et clarifier une situation floue dont j’ai hérité. Un audit financier et juridique est en cours sur la nature et le niveau des engagements pris par mon prédécesseur sur le dossier. C’est sur la base de ce travail que le Conseil départemental se prononcera dans les prochains mois sur la construction des dessertes routières nécessaires à la réalisation du projet. Dans cette attente, j’appelle tous les acteurs à l’apaisement et je demande la suspension immédiate de ces travaux."

Sur le plan juridique, un recours contre le permis de construire de Val Tolosa avait été déposé par le collectif en 2009 devant le Tribunal Administratif, puis rejeté en novembre 2013, avant que les opposant n'interjettent appel (non suspensif) en janvier 2014. La cour administrative d'appel de Bordeaux devrait examiner le recours des opposants lors du premier semestre 2016.


 

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