Il y a 4 ans, Imad Ibn Ziaten, première victime de Merah à Toulouse

Le 11 mars 2012, le militaire tombait sur les balles du terroriste. Première victime d'une tuerie qui s'acheva le 22 mars par la mort de Mohamed Merah. Latifa Ibn Ziaten, la mère de la victime qui oeuvre pour la paix, reçoit ce vendredi la Légion d'honneur à l'Elysée. 

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Parce qu'il a été tué, seul, sur le parking d'un gymnase de Toulouse, un dimanche soir 11 mars 2012 ; parce qu'il a été le premier à tomber sous les balles de celui qu'on n'avait pas encore identifié comme le terroriste Mohamed Merah ; parce que l'enquête s'est d'abord dirigée sur ses relations, ses proches, voire un crime crapuleux ; parce que l'émotion suscitée par les crimes suivants, de militaires à Montauban le 15 mars et d'enfants et d'un adulte juifs à Toulouse le 19 mars a été immense. Pour toutes ses raisons, Imad Ibn Ziaten n'est pas toujours, même quatre ans après, identifié clairement comme l'une des victimes de Mohamed Merah. Et pourtant, il l'est au même titre que tous les autres.

Il refuse de mourir à plat ventre

Ce dimanche-là, alors qu'il a rendez-vous pour vendre sa moto, qu'il a précisé sur l'annonce qu'il est militaire, Imad Ibn Ziaten tombe, abattu, les yeux dans les yeux avec le terroriste. On sait qu'il a refusé de se mettre à plat ventre face à l'arme que pointait sur lui le terroriste.

Tu ranges ça tout de suite, je ne me mettrai pas à plat ventre. Tu dégages. Je ne me mettrai pas à plat ventre, je reste (...) Tu vas tirer? Vas-y, ben tire ! ".


On sait aussi que la scène, comme toutes les autres tueries, a été filmée par Merah avec la petite caméra qu'il portait sur la poitrine. On sait, enfin, que c'est parce qu'il était militaire que Imad Ibn Ziaten a été abattu par Merah.

Tu tues mes frères alors je te tue"


C'était il y a quatre ans, jour pour jour, un dimanche en fin de journée sur un parking isolé près de la cité de l'Espace. A Toulouse. Un an après, une stèle a été installée sur place par la ville de Toulouse

Le combat d'une mère

Depuis quatre ans, Latifa Ibn Ziaten se bat pour la mémoire de son fils, mais pas seulement. A la tête de l'association Imad pour la Jeunesse et la Paix, elle parcourt la France, l'Europe et le Maghreb pour dissuader les jeunes des quartiers de se radicaliser et promouvoir le vivre-ensemble. Pour cette action, elle a déjà reçu en 2015 le prix de la Fondation Chirac. Ce vendredi 11 mars, quatre ans après la mort de son fils, elle est décorée de la Légion d'Honneur, à l'Elysée par le Président de la République.
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