Ce lundi, Toulouse rend hommage à Jean Calas, exécuté pour le meurtre de son fils en 1762, sur fond de conflit entre protestants et catholiques, puis réhabilité grâce à Voltaire, il y a tout juste 250 ans.
La ville rose rend célèbre ce lundi les 250 ans de la réhabilitation de Jean Calas. Ce commerçant toulousain fut accusé à tort du meurtre de son fils en 1762, sur fond de conflit entre protestants et catholiques puis réhabilité grâce à Voltaire.Le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc (UMP) a salué sa mémoire devant une centaine de personnes réunie place Saint-Georges où Jean Calas fut exécuté. "Il faut faire vivre le message de Voltaire" a-t-il dit avant de faire le parallèle avec les attentats de janvier en France : "nous étions réunis de façon massive après les attentats contre Charlie Hebdo et l'Hyper Cacher pour réaffirmer le refus de tous les fanatismes", a-t-il rappelé. "Il y a autant d'obscurantisme et d'inhumanité au XXIe siècle qu'au XVIIIe siècle", a-t-il ajouté. Jean-Luc Moudenc a également annoncé qu'une école élémentaire de Toulouse serait bientôt baptisée du nom de Jean Calas.
Le cortège s'est ensuite ébranlé vers la maison de la famille Calas, au 50 rue des Filatiers où Jean-Luc Moudenc et Claude Dupuy, le président de l'association Jean Calas, "L'europe nous regarde", ont inauguré une plaque commémorative. "A la mémoire de toutes les victimes de l'intolérance et du fanatisme", y lit-on, suivi d'un extrait du Traité sur la tolérance de Voltaire, "Criez et que l'on crie".
Le reportage de Corinne Lebrave et Eric Coorevits :