Le maire UMP de Tarbes Gérard Trémège mis en examen et placé sous contrôle judiciaire

Gérard Trémège a été mis en examen par le juge d'instruction de Pau après 48 heures de garde à vue. Huit autres personnes ont été mises en examen dans ce dossier dont sa compagne Isabelle Bonis. 

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Le maire UMP de Tarbes Gérard Trémèges a été mis en examen jeudi matin par un juge d'instruction de Pau et placé sous contrôle judiciaire. Gérard Trémège est mis en examen pour prise illégale d'intérêt, trafic d'influence passif et favoritisme. Le maire de Tarbes avait été déferré au parquet de Pau jeudi matin au terme de 48 heures de garde à vue. 

Il lui est imposé un contrôle judiciaire qui lui interdit la sortie du territoire national mais il peut poursuivre ses activités de maire de Tarbes. Son avocat, Maître Didier Seban, a indiqué qu'il allait faire appel de cette mise en examen. Gérard Trémège conteste formellement les faits, a indiqué son avocat. Il "reconnaît des erreurs possibles dans la passation de marchés publics mais nie toute volonté de système Trémège" dans ce dossier, qui porte notamment sur la revente de terrains et biens immobiliers par la municipalité.

Huit autres personnes ont été mises en examen dans cette affaire dont la compagne du maire Isabelle Bonis, mise en examen notamment pour recel de prise illégale d'intérêt. 

Ces auditions ont lieu dans le cadre de l'information judiciaire qui a été ouverte contre X en septembre 2013, à Pau, au sujet de faits présumés de prise illégale d'intérêt et de recel, ainsi que "d'atteinte à l'égalité des candidats dans les marchés publics (favoritisme)".

L'enquête concerne les conditions de réalisation de marchés publics mais également la cession d'une maison par la mairie à vil prix, revendue ensuite beaucoup plus cher après avoir été transformée par la compagne du maire.

Lors d'une conférence de presse en février 2014, M. Trémège avait reconnu que la mairie avait cédé cette maison à une société civile immobilière, dont Mme Bonis était actionnaire, pour 15.000 euros seulement, car elle était "dégradée". Mme Bonis, architecte, avait ensuite réalisé pour plus de 200.000 euros de travaux dans la maison selon M. Trémège, avant de la revendre 450.000 euros en 2012.
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