Faute de preuve, le ministère de l'Intérieur a abrogé l'assignation à résidence de quatre Tchétchènes accusés de soutien financier à la cause jihadiste en Syrie et en Irak.
C'est donc avant que leur cas soit examiné par le tribunal administratif de Toulouse que les quatre tchétchènes ont retrouvé toute leur liberté de mouvement.
Dans la nuit de jeudi à vendredi, le ministère a signé un arrêté d'abrogation de leur assignation à résidence prononcée il y a deux mois. Ils avaient été interpellés le 20 novembre à Montauban après les attentats de Paris du 13 novembre. A leur domicile, la police avait découvert des fusils de chasse et des carabines.
L'Etat les accusait d'avoir apporté un soutien financier aux jihadistes mais n'avait pu en apporter aucune preuve. Ce sont les services de renseignement russes qui auraient porté ces accusations.
Les quatre tchétchènes bénéficient depuis 10 ans de l'asile politique en France.
En vidéo : l'un de ces tchétchènes a accepté de répondre aux questions de Pascale Lagorce et Jean-Pierre Duntze