Le président de la Ligue des Flandres de Tennis nous a indiqué que le dossier de candidature lillois était bien celui qui était favori pour organiser la finale de la Coupe Davis entre la France et la Suisse.
Une finale de la Coupe Davis en France ! Un événement qui n'est plus arrivé depuis 2002 (défaite face à la Russie). La France recevra la Suisse du 21 au 23 novembre. Depuis quelques jours, on sait que Lille est bien placée pour accueillir cette finale. Ce qui serait une grande première pour le Stade Pierre Mauroy. Jean-Luc Tenedos, président de la Ligue des Flandres de tennis et vice-président de la Fédération française confirme ce dimanche que le dossier lillois pourrait être choisi cette semaine.
La finale de la Coupe Davis aura-t-elle lieu au Stade Pierre Mauroy ?
Jean-Luc Ténédos : "On ne peut pas encore l'affirmer mais c'est en très bonne voie. On fait tout avec le stade, la Communauté urbaine, l'office de tourisme... pour que ce soit le cas. La décision doit être officialisée dans la semaine par la Fédération Internationale."
Qu'est-ce-qui bloque ou pourrait bloquer ?
JLT : "Il y a le problème du chauffage. Nous avons travaillé avec le Stade Pierre Mauroy pour lever toutes les inquiétudes. Selon les responsables du stade, avec le chauffage provisoire qui sera installé, on pourra atteindre de 23 degrés sur le terrain. Les joueurs réclament 18/19°C. Donc, on de la marge. Et pour les spectateurs, il devrait faire 8 degrés au-dessus de la température extérieure. On est confiant. Après le problème qu'il y a eu avec Depeche Mode (NDLR : le concert prévu le 17 novembre 2013 avait été annulé parce qu'il faisait trop froid et que le stade n'a pas de chauffage permament), vous pensez bien qu'ils n'ont pas envie de recommencer le même couac. Ce serait catastrophique pour l'image du stade. Le fait d'avoir obtenu récemment l'organisation de l'Eurobasket montre une certaine crédibilité."
26 000 supporters ?
Y-a-t-il d'autres soucis ?JLT : "La question de l"hébergement est très importante. Nous avons un petit souci puisque le même week-end, de nombreux hôtels ont été réservés pour le congrès du sommeil. Mais il ya des solutions dans la métropole lilloise. On sait déjà que l'équipe de France et l'équipe de Suisse seront logées au Couvent des Minimes et à l'Hermitage Gantois à Lille.
Enfin dernier petit souci, logistique celui-là. La semaine d'avant, le Stade Pierre Mauroy accueille le Supercross de Bercy délocalisé. Ça fera deux gros événements en peu de temps. Mais la direction du stade sait gérer ce genre d'agenda. Quant au LOSC qui devait jouer le même week-end contre Evian, les rencontres devraient être inversées dans le calendrier de Ligue 1 (NDLR : Lille jouerait à Evian)"
D'autres villes sont candidates ?
JLT : "Oui, Nice mais leur salle ne fait que 10000 places. Au Stade Pierre Mauroy, on pourra accueillir 26 000 personnes. Ce serait du jamais vu dans l'histoire de la Coupe Davis en France. C'est un atout majeur. "
Pour le Nord Pas-de-Calais, accueillir la Coupe Davis serait une très bonne nouvelle.
JLT : "Les joueurs ont fait ce qu'il fallait face à la République tchèque pour nous offrir ce beau moment. Ce sera une finale de rêve. On va vivre des moments extraordinaires. Accueillir la Suisse avec Federer et Wavrinka avec pour objectif de gagner le saladier, on ne peut pas rêver mieux. Vous savez, Ce dossier est dans l'air depuis plus d'un an. On aurait pu être candidat pour la demi-finale mais on a préféré prendre le risque d'accueillir la finale. Pari gagné ! "
Quelle surface ?
La Fédération française de tennis doit donc prochainement dévoiler le lieu de la finale. Le capitaine de l'équipe de France, Arnaud Clément, lui devra dévoiler le type de surface. Pour affronter Federer et Wawrinka, pas sûr que le terrain soit si déterminant, tant les Suisses sont à l'aise sur la terre ocre et les surfaces rapides. S'il est bien plus redoutable sur dur ou sur herbe, Federer est aussi très à l'aise sur terre battue, comme en atteste ses cinq finales à Roland-Garros dont un titre, en 2009.Wawrinka est aussi capable de faire le grand écart. Après Melbourne en janvier, il avait gagné à Monte-Carlo, (contre Federer en finale), le premier Masters 1000 de sa carrière. Pour Jo-Wilfried Tsonga, artisan avec Richard Gasquet du succès français en demies contre les Tchèques, c'est plus "l'envie" que la surface, qui fera la différence. "Quasiment tous mes joueurs ont battu dans leur carrière Stan ou Roger sur différentes surfaces. Ils savent qu'il en sont capables de nouveau", observe d'ailleurs Arnaud Clément.