Le vice-président du FN Louis Aliot s'est dit vendredi opposé à une éventuelle candidature de Marine Le Pen aux élections régionales de décembre en Nord-Pas de Calais-Picardie.
"Je pense qu'il ne faut pas qu'elle aille dans les bagarres locales", a estimé M. Aliot sur RMC, interrogé sur le sujet. Il a rappelé la principale raison avancée par sa compagne pour justifier son hésitation sur le sujet : "Il y a le calendrier qui s'oppose entre la présidentielle et les régionales."
Mais pour ce docteur en droit public, spécialiste de la Ve République, "la candidature à la magistrature suprême nécessite un engagement total (...). Les grands hommes d'Etat sous la Ve République n'ont pas été nécessairement des élus locaux", a-t-il soutenu.
Alors qu'on lui avançait les noms des anciens présidents de la République Valéry Giscard d'Estaing, Nicolas Sarkozy ou François Hollande, M. Aliot a répondu : "Vous voyez le résultat".
Il les a distingués de Georges Pompidou et de Charles de Gaulle, qui ont selon lui beaucoup mieux rempli leur office. Le député européen a aussi rejeté l'hypothèse selon laquelle sa compagne, Mme Le Pen, n'irait pas aux régionales car elle craindrait une défaite.
Le FN, réuni vendredi en bureau politique extraordinaire, va désigner "sept têtes de liste" régionales, a-t-il précisé.
Le frontiste dunkerquois Philippe Eymery déclare ce vendredi dans les colonnes de La Voix du Nord à propos d'une éventuelle candidature de Marine Le Pen : "Avant l'heure ce n'est pas l'heure... Disons qu'il y en a des gens qui savent se faire désirer."