Zbigniew Huminski a été condamné il y a quelques jours seulement à un de prison en Pologne.
Au fil des heures, les informations sur le passé judiciaire de Zbigniew Huminski sont plus précises. En voici un nouveau résumé avec les dernières informations révélées par la télévision polonaise.
30 mars 2010 : condamné à 6 ans de prison
Le Polonais est condamné à 6 ans d'emprisonnement par le tribunal correctionnel de Boulogne-sur-Mer pour des faits d'extorsion par violence et tentative de vol aggravé, le tout en état de récidive légale. Le tribunal prononçait également ce jour-là une interdiction définitive de territoire français qui ne pouvait être amenée à exécution puisque son prononcé n'était pas légalement encouru pour les faits pour lesquels il avait été condamné. Une interdiction Illégale.Du 29 juin 2009 au 21 mars 2014 : en prison
Zbiegniew Huminski est en prison, d'abord en détention provisoire à Longuenesse puis à Fresnes pour purger sa peine.27 mars 2014 : expulsé en Pologne
Six jours après sa sortie de prison, un arrêté d'expulsion est pris par la préfecture. Il est accompagné par la police jusqu'à son avion pour la Pologne.28 mars 2014 : en prison en Pologne
A peine arrivé à Varsovie, il est immédiatement écroué jusqu'en mai 2014
18 novembre 2014 : jugé en Pologne
Il comparaît libre pour des faits de cambriolage commis en Pologne il y a 15 ans. Il est condamné à un de prison. Il fait appel. En attendant, il reste libre.27 mars 2015 : jugement en appel
C'était il y a une vingtaine de jours. Zbigniew H. comparait libre en appel. Le tribunal confirme la peine de un de prison et le jugement définitif. Mais le tribunal ne requiert pas de mandat de dépôt. Ce qui est la norme en Pologne en cas de courte peine. Voilà donc le Polonais libre. Pas d'interdiction de sortie du territoire puisque nous sommes dans l'espace Schengen.La justice polonaise a d'ailleurs exprimé vendredi ses regrets après l'"immense tragédie" causée par le meurtre à Calais d'une fillette par un Polonais, mais a décliné toute responsabilité pour le fait qu'il se soit trouvé en liberté alors qu'il devait purger un an de réclusion. Selon la procédure, les avocats disposent de 7 jours pour demander au tribunal les attendus du jugement et le tribunal doit les fournir dans les 14 jours qui suivent. C'est seulement quand ces délais sont épuisés que le dossier retourne au tribunal de première instance qui est chargé de faire exécuter la décision judiciaire, a-t-elle expliqué en substance.
Un emploi en Pologne
La France, où l'accusé a purgé une peine de six ans de prison, n'a pas fourni à la Pologne d'indications sur ses éventuels problèmes psychiatriques, tandis que les experts polonais l'ont jugé pleinement responsable de ses actes, a indiqué la porte-parole. Le tribunal n'avait aucune raison de le faire arrêter, car l'accusé se présentait aux audiences et "une enquête de voisinage a montré qu'il avait un mode de vie stable, des relations familiales correctes et qu'il avait pris un emploi", a encore dit la porte-parole.
"La faute incombe à l'accusé, pas au tribunal", a-t-elle résumé, avant de préciser que la justice polonaise est prête à fournir toute assistance nécessaire aux tribunaux français si ces derniers la demandent.
A partir de ce 27 mars, la Pologne l'a perdu de vue. A-t-il quitté la Pologne pour la France dans les jours qui suivent ? Ou n'est-il arrivé à Calais que mercredi matin comme il l'a affirmé aux enquêteurs lors de sa garde à vue ?