Une femme de 36 ans est poursuivie pour dénonciation calomnieuse à l'encontre de son ex-compagnon qu'elle a accusé de viol par vengeance. Elle encourt 5 années de prison.
Le 27 octobre dernier, une femme de 36 ans se présente au commissariat de police de Carvin afin de déposer plainte contre son ex-compagnon de 43 ans, qu'elle accuse de l'avoir "violée brutalement" dans la soirée du 26. Elle met également en cause un ami de l'ex, qui aurait fait le guet pendant l'agression.
La brigade criminelle de Lens se saisit alors de l'affaire qu'elle prend très au sérieux.
Mais au fil des auditions, les enquêteurs émettent des doutes sur les déclarations de la victime présumée, qui refuse par ailleurs qu'un médecin légiste lui fasse des prélèvement pour étayer ses accusations. Les deux mis en causes, eux, sont également entendus et nient farouchement les faits.
D'abord "victime", elle est ensuite poursuivie
Les policiers découvrent par ailleurs que dans le créneau horaire pendant lequel la plaignante dit avoir subi ce "viol brutal" mardi dernier, elle échangeait des textos d'une toute autre nature avec son actuel compagnon. Confrontée à ses incohérences, elle simule un malaise. Elle admet 24 heures plus tard avoir inventé cette histoire "par colère, par vengeance" contre son ex-compagnon, dont elle est séparée "depuis plusieurs mois". Les rôles s'inversent, la victime devient mise en cause et se trouve poursuivie par le parquet de Béthune pour "dénonciation calomnieuse". Convoquée devant le tribunal le 3 mai prochain, elle encourt 5 années de prison et 45 000 euros d'amende. Elle est en état de récidive légale.
Les deux hommes accusés à tort, eux, se retrouvent victimes et ont donc déposé plainte.
