Un animateur du centre aéré de la ville de Carvin est soupçonné d'agressions sexuelles sur des fillettes lors d'un séjour en gîte, la semaine dernière à Condette. Deux plaintes ont pour l'instant été déposées.
Une trouble affaire de pédophilie présumée secoue le centre aéré de la ville de Carvin, basé dans le collège Jean-Jacques Rousseau. L'affaire a éclaté le week-end dernier, après le retour vendredi soir d'une trentaine de jeunes d'un séjour de quatre jours dans un gîte à Condette, sur la Côte d'Opale. Plage, visite de Nausicaa et autres activités diverses étaient au programme de ces vacances.
Selon nos informations, une petite fille d'une dizaine d'années, dès son retour de Condette, a déclaré à ses parents avoir été victime d'agression(s) sexuelle(s) de la part d'un animateur. Agé de 18 ans, ce moniteur était, avec une autre animatrice et un directeur, en charge d'un groupe d'une vingtaine d'enfants âgés de huit à dix ans.
Les faits auraient été commis le soir, dans le dortoir des filles, où elles étaient une dizaine à dormir.
Auditions, deuxième plainte, et garde à vue
Suite à ces déclarations, une plainte a été déposée au commissariat de Lens et dès samedi, les dix petites filles qui ont dormi entre mardi et vendredi dans ce gîte à Condette ont été convoquées avec leurs parents pour auditions. C'est alors qu'une deuxième enfant a corroboré les accusations, disant elle aussi avoir été victime du même type d'agression par le mis en cause. Une deuxième plainte a donc été déposée.La brigade des mineurs de Liévin, chargée de l'enquête, a placé l'animateur incriminé en garde à vue. Entendu plus de 24 heures, le jeune homme, titulaire du BAFA et a priori inconnu des services de police, a nié les faits.
Si seulement deux enfants évoquent pour l'instant des agressions sexuelles, toutes les fillettes qui ont participé à ce séjour auraient cependant raconté avoir été "massées" par le suspect.
Prudence
Depuis sa sortie de garde à vue, l'animateur en question, présumé innocent, a été changé de service et ne travaille plus au contact d'enfants, au moins le temps de la procédure. La mairie de Carvin, responsable du centre aéré, ne souhaite pas faire de commentaire "officiel" au sujet de cette affaire.Le parquet de Béthune, qui confirme l'ouverture d'une enquête pour "agressions sexuelles sur mineur de moins de 15 ans", souhaite être "très prudent" dans le cadre de cette affaire extrêmement sensible. "Il est encore trop tôt" pour confirmer les déclarations de la première plaignante, selon un magistrat, l'enquête en cours n'en étant qu'au stade de "soupçons et d'inquiétudes".
Des vérifications et d'autres auditions, de témoins et certainement du suspect, devraient être menées par les enquêteurs de la brigade des mineurs dans les heures à venir.