A Liévin, Valls se place sous le patronage de Mitterrand et du monde ouvrier

Manuel Valls a rendu hommage à François Mitterrand, dimanche lors d'un meeting dans le fief socialiste de Liévin, convoquant la figure de l'ancien chef de l'Etat pour mobiliser contre une éventuelle présence du Front national au deuxième tour de l'élection présidentielle.

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"Je ne veux pas que la France revive, que nous revivions 2002", a lancé l'ex-Premier ministre, candidat à la primaire organisée par le PS, dans la salle de l'hôtel de ville de cette cité ouvrière, là même où François Mitterrand, décédé il y a 21 ans, avait prononcé un de ses derniers grands discours en novembre 1994.

Il a mis en garde contre le "scénario catastrophe" pour le "peuple de gauche" d'un deuxième tour de la présidentielle entre François Fillon et Marine Le Pen envisagé par les sondages : un choix "entre une droite dure, conservatrice, un candidat qui se réclame de Margaret Thatcher et l'extrême droite qui ruinerait le pays". "Je ne veux pas que vous reviviez la dureté des dernières élections régionales où, dans les Hauts-de-France, la gauche a dû céder la place, prendre ses responsabilités, avec dignité, mais le coeur lourd, pour sauver l'essentiel", a-t-il dit, en référence au retrait de la gauche aux régionales de décembre 2015.

"Revenu décent"

"Je dis cela, avec encore plus de force, ici, dans cette salle François Mitterrand !", a lancé M. Valls, devant un public d'environ 200 personnes, soit moitié moins qu'espéré par son équipe. En rendant hommage au "monde ouvrier" et à ses valeurs de "labeur", sur ce territoire traumatisé par les fermetures d'usines, il a critiqué l'Union européenne "qui ne nous protège pas suffisamment". "Nous avons fait l'Europe pour être plus forts ensemble (...) mais nous nous sommes affaiblis collectivement", a jugé l'ancien chef du gouvernement. "Les peuples, vous le voyez bien ici, n'y comprennent plus rien".

M. Valls a aussi opposé sa proposition d'un "revenu décent" de 800 euros mensuels sous condition de ressources au "revenu universel" porté par l'ancien ministre de l'Education Benoît Hamon, qui est "impossible à financer" et qui serait versé "aux chômeurs comme à Liliane Bettencourt". "Ne croyez pas ceux qui vous disent que le travail disparaît", a-t-il par ailleurs lancé, en visant également M. Hamon, en progression dans plusieurs sondages sur la primaire. "Nous devons préparer les emplois de demain, pas une société sans travail", a-t-il taclé.
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