La ministre de la Culture, Audrey Azoulay, est venue dimanche à Lille signer une nouvelle convention avec l'association Lille 3000 qui organise les fameuses parades dans les rues de la ville et des expositions d'art contemporain, avec des subventions revues nettement à la hausse.
La ministre de la Culture Audrey Azoulay est venue dimanche à Lille, avec de nouveaux financements dans ses valises. Une nouvelle convention a été signée au Tri Postal entre l'Etat et l'association Lille 3000, avec un financement revu à la hausse. Désormais, ce ne seront 200 000 mais 500 000 euros de subventions qui seront versés chaque année. "L'Etat accompagnait Lille 3000 mais peut-être pas au niveau qu'il fallait par rapport à d'autres manifestations de cette ampleur en France, comme la Biennale de Lyon où l'accompagnement de l'Etat était supérieur", a expliqué la ministre. "Il y a donc un rééquilibrage".
Reportage de Caroline Arnold et Benoît Bugnicourt.
Lille 3000, c'est bien sûr, tous les trois ans, une grande parade dans les rues de la ville, et trois ou quatre mois de programmation dans toute la Métropole lilloise. "Renaissance" en 2015 a attiré plus d'un million et demi de participants, pour un budget total de près de 10 million d'euros. Mais Lille 3000, c'est aussi toute l'année l'animation de la Gare saint-Sauveur ou encore des expositions d'art contemporain au Tri-Postal. Un gouffre financier et une monopolisation de ressources culturelles dénoncent ses détracteurs. Une fausse polémique selon Martine Aubry, la maire socialiste de Lille. "Quand l'Etat donne 500 000 euros à Lille 3000, c'est 86% de cette somme qui va vers les institutions culturelles, vers les associations culturelles, vers les créateurs", souligne-t-elle. "Lille 3000, ce n'est pas un lieu, ce n'est pas une troupe énorme, il y a cinq à huit personnes qui travaillent. Tout le reste va vers nos structures culturelles, et notamment nos associations culturelles qui font un travail formidable".
Quant au timing de cette annonce, aucun lien avec les élections présidentielles qui se rapprochent, assure Martine Aubry. Simplement la réponse à une demande de longue date de la ville, contrainte, de son côté, de réduire financièrement la voilure. Audrey Azoulay y aurait juste été plus sensible...