Démantèlement de la "Jungle" : plus de 7 000 places d'hébergement trouvées

Les pouvoirs publics ont identifié plus de 7 000 places dans les centres d'hébergement destinés à accueillir des migrants à l'issue du démantèlement de la "Jungle" de Calais.


A la date du 13 octobre, un total de "7 254 places" étaient "disponibles" dans les Centres d'accueil et d'oriention (CAO), ces foyers ouverts pour inciter les migrants à réfléchir à une demande d'asile, précise le mémoire en défense de la préfète du Pas-de-Calais transmis au tribunal administratif de Lille qui a été saisi en urgence sur une éventuelle suspension du démantèlement. Ces chiffres vont dans le sens d'un démantèlement rapide, souligne-t-on de source proche du dossier. Onze associations ont saisi mercredi soir le tribunal pour s'opposer au démantèlement, en l'état, de la "Jungle" de Calais. La décision est attendue en début de semaine.

A 7 200, le bilan des places identifiées est certes en-deça de l'objectif de 9 000 assigné début septembre aux préfets, mais il reste "supérieur à celui de la totalité des migrants devant faire l'objet d'une évacuation", souligne le mémoire.

Quid des mineurs ?

En effet, au vu des recensements effectués début octobre, "un maximum de 6 500 migrants" sont présents sur le campement de la Lande, "en comptant très large", ajoute le document, qui juge "totalement surévalué" le nombre de 10 000 migrants avancé par les associations.

Les associations s'inquiètent notamment du sort des mineurs non accompagnés, dont le nombre atteignait 1 300 la semaine dernière selon un recensement déclaratif, dont 500 environ faisant état de liens familiaux en Grande-Bretagne. 

Migrants à Calais : 16 réfugiés mineurs vont retrouver leur famille au Royaume-Uni - France 3 Nord Pas-de-Calais

A Calais, les préparatifs du démantèlement de la Jungle se poursuivent. Une quinzaine de jeunes migrants afghans ont été évacués ce lundi matin pour prendre la direction de la Grande Bretagne où ils vont pouvoir rejoindre des proches qui y vivent.


Selon le mémoire, "un processus spécifique" a été mis en place entre autorités britanniques et françaises pour assurer "un traitement rapide" des dossiers des mineurs une fois le démantèlement commencé.

"Pendant la durée de cet examen, les mineurs seront mis à l'abri au sein du CAP", le Centre d'accueil provisoire ouvert par les pouvoirs publics dans des conteneurs sur la "Jungle". Le CAP servira de "zone tampon de mise à l'abri", précise le document. 

Pour ceux ne souhaitant pas gagner la Grande-Bretagne "550 places" sont réservées "dans des centres dédiés" comprenant "un accueil adapté aux mineurs", notamment en termes d'encadrement. Ils y resteront "le temps d'être orientés" et pris en charge par les conseils départementaux, compétents pour l'aide sociale à l'enfance.


L'actualité "Société" vous intéresse ? Continuez votre exploration et découvrez d'autres thématiques dans notre newsletter quotidienne.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
Hauts-de-France
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité