Attentats de Paris : la télévision belge retire une de ses accusations concernant l'enquête

La chaîne de télévision belge RTBF, qui avait mis en cause mardi le travail de la police belge dans la surveillance de Salah Abdeslam, seul survivant des commandos des attentats du 13 novembre à Paris, a ensuite retiré l'une de ses accusations.

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Dans un premier temps, la chaîne publique francophone a affirmé que, trois semaines avant les attaques qui ont fait 130 morts à Paris, un "profil" Facebook ayant été identifié comme appartenant à Salah Abdeslam avait arboré l'emblème de l'organisation Etat islamique (EI). La RTBF affirmait également que cette publication n'avait pas échappé à l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace (OCAM), mais "cela n'a, en son temps, entraîné aucune réaction ni du côté de la police, ni du côté du renseignement".

Revenant sur son information, la télévision a précisé dans l'après-midi qu'il s'était "avéré par la suite que ce profil arborant le symbole de l'EI n'appartenait pas à Salah Abdeslam".  La confusion vient du fait que le Comité P, la "police des polices", a rédigé un rapport intermédiaire sur le déroulement de l'enquête à destination du Parlement en se fondant sur la première version -l'attribution de la page à Abdeslam et le signalement de l'Ocam- et que le nouvel élément "n'est visiblement pas parvenu aux membres du Comité P", a expliqué la RTBF sur son site internet.

La chaîne publique, citant encore le document confidentiel du Comité P, assure par ailleurs que les enquêteurs belges disposaient d'informations sur des "échanges directs", début 2015, entre Salah Abdeslam et son vieil ami Abdelhamid Abaaoud, jihadiste notoire et alors futur organisateur des attentats de Paris. C'est sur la base de ce signalement que Salah Abdeslam et son frère Brahim, originaires de Molenbeek, en région bruxelloise, avaient été entendus par la police.

Mais ils avaient nié s'être radicalisés et avaient été laissés libres. Un juge d'instruction avait toutefois requis des investigations supplémentaires, mais, arguant de moyens humains insuffisants, les services antiterroristes de la police judiciaire n'avaient pas effectué ce travail et le dossier avait été classé sans suite en juin.

Salah Abdeslam a donc pu poursuivre ses préparatifs, voyageant notamment à travers l'Europe pour ramener d'autres membres des commandos qu'intégrera également Brahim, qui se fera exploser boulevard Voltaire à Paris. Salah Abdeslam fuira quant à lui la capitale française le soir des attentats et ne sera arrêté à Bruxelles qu'après une cavale de quatre mois.

Le parquet fédéral et la police judiciaire ont affirmé à plusieurs reprises que les informations concernant les frères Abdeslam étaient alors trop lacunaires pour permettre leur neutralisation. Des parlementaires ont vivement critiqué le rapport du Comité P. Une commission d'enquête du Parlement belge doit faire d'ici à la fin de l'année la lumière sur le déroulement des enquêtes.

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