En nous promenant dans les allées de l'Esplanade à Lille, où la braderie a officieusement démarré, nous sommes tombés sur un stand rempli d'objets et d'insignes nazis, au milieu d'autres reliques de la seconde guerre mondiale.
Il s'est installé au bout du bout de la braderie de Lille, aux confins de l'Esplanade. Sur le stand de ce vendeur venu d'Allemagne, on trouve des bustes d'Hitler, et tout un florilège de croix gammées, surmontées ou non de l'aigle nazi, sur des casquettes, des briquets zippo, et d'autres objets hérités du troisième reich. Il est aussi possible d'acquérir des carnets militaires de soldats allemands. Mais aussi d'autres objets datant de la deuxième guerre mondiale et venus eux des armées alliées.Certains passants évoquent "un devoir de mémoire" pour justifier les objets litigieux. Le vendeur, embarrassé par notre caméra, a préféré recouvrir son stand d'une bâche.
Juste avant, les policiers municipaux étaient passés devant, sans s'arrêter. Légalement -voire encadré- il est interdit de porter ou d'exhiber des objets faisant l'apologie d'une organisation déclarée criminelle, ce qui est le cas du régime nazi depuis le procès de Nuremberg (voir encadré).
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Ce que dit la loi sur les insignes ou emblèmes d'une organisation criminelle reconnue
L'article R645-1 du Code pénal interdit de "porter ou exhiber en public un uniforme, un insigne ou un emblème rappelant les uniformes, les insignes ou les emblèmes qui ont été portés ou exhibés (...) par les membres d'une organisation déclarée criminelle", (ce qui est le cas du nazisme depuis le procès de Nuremberg) sauf "pour les besoins d'un film, d'un spectacle ou d'une exposition comportant une évocation historique".L'amende maximale encourue est de 1.500 euros, la confiscation des objets peut être prononcée.
La vente de tels objets n'est en revanche pas clairement mentionnée dans la loi.
Un libraire de Berck-sur-Mer en a fait l'expérience (voir aller plus loin).