La chèvre des Fossés, une race originaire du grand ouest, était menacée de disparition il y a 20 ans. Dans la Manche, deux jeunes éleveurs se sont lancés dans l'élevage de ces chèvres au lait très prisé.
C'est une initiative uinque en Normandie. Et qui intéresse les scientifiques de l'Institut National de Recherche Agronomique (INRA). A Saint-Martin-de-Bonfossé, dans la Manche, deux jeunes éleveurs, Aurélie et Mathias Clémence, ont décidé de relancer une race de chèvre menacée de disparition il y a 20 ans, la chèvre des Fossés, originaire du grand ouest et dont ils traient le lait.
Si elle ne produit qu'entre 250 et 500 litres par an (deux fois moins que les autres races), son lait est recherché pour sa qualité et mieux valorisé sur le marché: entre 30 et 40 centimes de plus. Il offre aussi un excellent rendement fromager. Un litre de lait permet de fabriquer 300 grammes de fromage. A Quibou, un village voisin de Saint-Martin-de-Bonfossé, Emmanuel Poulain s'est lancé dans la production en avril dernier. La demande est en constante progression.
Pour comprendre ce qui fait la qualité de ce lait, l'Institut National de Recherche Agronomique a lancé une veste étude. 60 critères seront examinés pendant un an.
Reportage de Jean-Baptiste Pattier et Joël Hamard
Intervenants:
- Aurélie Clémence, éleveuse de chèvres des Fossés
- Mathias Clémence, président de l'association de sauvegarde et de promotion de la chèvre des Fossés
- Emmanuel POULAIN, producteur de fromages de chèvre des Fossés