Au Havre : 18 mois de prison avec sursis pour l'infirmière qui avait causé la mort de deux bébés

Le drame remonte à début août 2009. Une infirmière avait injecté par erreur un mélange mortel à deux nouveau-nés prématurés. Le tribunal a ordonné une interdiction définitive de pratiquer des soins infirmiers hors services de gériatrie pour la jeune-femme en plus de la peine de prison avec sursis.

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Une infirmière du service néonatalogie de l'hôpital Flaubert du Havre, qui avait administré par erreur à deux bébés prématurés une substance ayant entraîné leur mort, en 2009, a été condamnée mercredi 31 mai 2017 à dix-huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel du Havre (Seine-Maritime).

Le 5 août 2009, la soignante avait administré par perfusion de l'électrolyte (un mélange de sodium et de potassium) aux deux nourrissons, âgés de 5 et 9 jours, alors que le médecin avait préconisé l'injection d'eau distillée.

L'infirmière de 37 ans a comparu pour homicides involontaires sur la personne de ces deux prématurés de sexe masculin. Le parquet avait requis trois ans avec sursis, pointant "une succession d'erreurs". Le tribunal a ordonné une "interdiction définitive de pratiquer des soins infirmiers hors services de gériatrie". L'infirmière pourra ainsi continuer à exercer dans le service de rééducation d'un établissement de santé où elle a été affectée depuis. Pour l'avocate de la jeune-femme, cette décision est incohérente :

Une infirmière du service néonatalogie de l'hôpital Flaubert du Havre, qui avait administré par erreur à deux bébés prématurés une substance ayant entraîné leur mort, en 2009, a été condamnée mercredi 31 mai 2017 à dix-huit mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel du Havre (Seine-Maritime). ©France 3 Normandie
(avec les interviews de : 

  • Maître Valérie Giard, avocate de l'infirmière
  • Maître Richard Fiquet, avocat des familles)
Les juges ont retenu "la gravité exceptionnelle des faits compte tenu des conséquences" mais aussi des circonstances extérieures, "l'affectation de l'infirmière dans un service très délicat, formation assez empirique donnée aux infirmières et désinvolture de ses collègues qui ont abandonné leur poste". Le tribunal n'a toutefois pas retenu de responsabilité pour le groupe hospitalier du Havre.
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