Latifa Ibn Ziaten est venue de Sotteville pour prendre place sur le banc des parties civiles de la cour d'assises spéciale de Paris. Le 11 mars 2012, son fils Imad a été assassiné par M. Merah lors d'un guet-apens
Latifa Ibn Ziaten est arrivée avec son avocat rouennais, Maitre Mouhou. Elle est, dit-elle, "une femme debout". Une expression lourde de sens. Imad, son fils, un militaire, avait refusé de se coucher face aux injonctions de Mohamed Merah.
Latifa est la mère de la première victime du terroriste. Elle est aussi devenue une figure maternelle de la lutte contre la radicalisation. Sa vie a été bouleversée depuis ce funeste 11 mars 2012. Latifa Ibn Ziaten a le verbe clair et direct quand elle dénonce la "secte" qui transforme des jeunes en meurtriers.
Elle trouvera peut-être les mots pour amener les deux accusés de 35 ans à expliquer leur complicité dans l'engrenage des 7 assassinats du jeune Merah, 24 ans, abattu lors de l'assaut.
La cour d'assises spéciale va juger pendant un mois les deux hommes : Abdelkader Merah, frère de l'assassin, et Fettah Malki, un délinquant toulousain.
Imad Ibn Ziaten, 30 ans, parachutiste
Imad est l'un des 5 enfants de Latifa. Il s'engage dans l'armée en 2004. Le jeune homme est breveté parachutiste. Il part en mission au Gabon, au Tchad, en Centrafrique, au Sénégal.
Il devient chef de groupe, chef largueur. Très athlétique, il joue au football avec l'équipe de l'armée.
En 2012, il était sous-officier au régiment du train parachutiste de Francazal. Merah avait reréré son annonce de mise en vente d'une moto et lui avait tendu un guet-apens à Toulouse.