Action de sensiblisation au pied de la cathédrale de Rouen : comme dans 20 autres villes françaises, l'association Greenpeace informe le grand public sur les risques liés aux piscines d'entreposage du combustible usé.
Les militants se mettent en scène
Bonnet de bain sur la tête et installés dans des piscines en carton symbolisant la "fragilité des piscines d'entreposage du combustible usé", des militants de Greenpeace ont organisé cette action à Rouen pour pointer du doigt la sécurité des centrales nucléaires.
"Greenpeace demande qu'EDF agisse et protège ces piscines avec des enceintes de confinement, comme c'est la norme pour les nouveaux réacteurs", a déclaré à l'AFP Chris Schneider, militant de l'ONG à Paris.
VIDEO / La manifestion de Rouen
Un rapport "qui alerte"
Dans un rapport, dont des extraits ont été publiés mardi, sept experts mandatés par l'ONG se sont penchés sur la capacité de résistance des piscines d'entreposage des combustibles nucléaires usés dans les centrales françaises. Ils ont pointé du doigt le fait que ces piscines, qui peuvent contenir plus de combustibles que les coeurs des réacteurs, ne sont pas protégées comme ces derniers par des enceintes de confinement renforcées.Si la piscine était endommagée par un acte de malveillance et s'il n'y avait plus d'eau, le combustible s'échaufferait, déclenchant alors un accident nucléaire, met en garde Greenpeace.
VIDEO / L'interview d'Eddy Varin - Greenpeace Rouen
Pour défier EDF, qui a assuré que ses centrales nucléaires étaient "sûres, biensurveillées et bien protégées", des militants de l'ONG se sont introduits jeudi 12 octobre sur le site de la centrale de Cattenom (Moselle).
Greenpeace a affirmé, vidéo à l'appui, avoir tiré un feu d'artifice au pied du bâtiment abritant la piscine, mais EDF a assuré que les militants n'avaient pas pénétré dans la zone nucléaire.