L'autorité de sûreté nucléaire a annoncé officiellement ce mercredi 11 octobre que l'anomalie de l'acier de la cuve du réacteur de l'EPR n'empêchait pas sa mise en service.
L'avis rendu mardi 10 octobre et officialisé ce mercredi n'est qu'une confirmation du feu vert accordé le 28 juin dernier. En avril 2015, des anomalies dans la composition de l'acier de la cuve de l'EPR avaient été rendues publiques. Ces anomalies étaient alors jugées "très sérieuses" par Pierre-Franck Chevet, le président de l'Autorité de Sûreté Nucléaire.
Deux ans et demi plus tard, la cuve est finalement validée pour une mise en service. "L’ASN considère que cette anomalie n’est pas de nature à remettre en cause la mise en service de la cuve sous réserve de la réalisation de contrôles spécifiques lors de l’exploitation de l’installation", indique ce mercredi dans un communiqué le gendarme du nucléaire. Ce dernier réitère toutefois sa réserve quant au couvercle de la cuve: "La faisabilité de ces contrôles n’étant aujourd’hui pas acquise pour le couvercle, l’ASN considère que le couvercle actuel ne peut être utilisé au-delà de 2024".
Cet avis définitif fait suite à une consultation publique menée sur internet du 10 juillet eu 12 septembre et de celle du Conseil supérieur de la prévention des risques technologiques. Le gendarme du nucléaire indique que la mise en service de la cuve "restera par ailleurs soumise à une autorisation délivrée notamment au regard des résultats d’une épreuve hydraulique d’ensemble du circuit primaire principal".
En début de semaine, EDF annonçait que les premiers test "à froid" de l'EPR débuteraient lors de la deuxième quinzaine de décembre 2017 et confirmaient un couplage au réseau électrique au milieu du deuxième trimestre 2019. Dans son communiqué, l'ASN indique que "l’instruction de la demande d’autorisation de mise en service du réacteur EPR de Flamanville se poursuit, au fur et à mesure de la transmission des dossiers par EDF."