L'homme de 64 ans a été condamné hier pour avoir dégradé des biens d'utilité publique à Saint-Michel-de-Double. Il avait entre autres peint des croix gammées sur le cénotaphe au grand dam des habitants
Quatre mois de prison avec sursis : Christian Cavalli n'a pas réussi à convaincre le tribunal hier lundi. A 64 ans, l'ancien président du comité des fêtes de la commune avait pourtant soigneusement préparé ses alibis... Les allégations de l'accusation ? Un complot ! Les traces de peintures sur ses mains ? Une cartouche d'encre d'imprimante (qu'il exhibe devant la cour) !
Bref une vaste méprise que l'accusé va s'attacher à démonter pièce après pièce. Mais le tribunal ne le suis pas. Tout d'abord les faits : entre le 2 octobre 2016 et le 7 janvier 2017, des véhicules et des édifices avaient été dégradés dans la commune. Avec un "point d'orgue"dans la nuit du 10 au 11 novembre 2016, avec des croix gammées tracées sur le cénotaphe. Un acte choquant salissant la mémoire des soldats morts pour la France.
Déjà des soupçons pèsent sur Christian Cavalli. Au point qu'il aurait tracé une phrase censée le disculper. En écrivant « Allah akbar, bande de cons, c’est pas Cavali » et en omettant un "l" à son nom, l'homme pensait sans doute que les enquêteurs comprendraient qu'il ne pouvait pas faire une faute sur son propre nom et qu'il fallait donc orienter les recherches sur les dangereux groupes islamistes qui sévissent dans le village !
Et les dégradations de se répéter, notamment sur un restaurant de la commune, jusqu'au jour, ( en fait dans la nuit ) du 6 au 7 janvier, où des jeunes vont surprendre le tagueur la main sur la bombe ! Des inscriptions toutes fraîches dégoulinaient encore sur un édifice communal et un bus scolaire. Outre les traces de peinture sur les mains de l'accusé, on retrouvera des bombes dans sa voiture. Interpellé et placé en garde à vue, l'homme avouera dans un premier temps, avant de se rétracter.
Une position qu'il maintient face au tribunal. Et l'on en saura pas plus, sinon de sourdes récriminations contre la gestion du comité des fêtes dont il avait démissionné quelques mois auparavant et qui pourraient expliquer sa rancoeur.
L'accusé a finalement été condamné à 4 mois de prison avec sursis, mise à l’épreuve pendant un an 1/2, et obligation de réparer les dégâts
► Rappel des faits,
un reportage d'Elsa Arnould et Florian Rouliès du 11 novembre 2016 avec les interviews de Serge Durant – Maire de Saint-Michel-de-Double, Roland Marache – Saint-Michel-de-Double, et Daniel Jault - Saint-Michel-de-Double