Il y a 2 semaines, les véhicules de 2 éducateurs de l’US Colomiers avaient été incendiés provoquant l’émoi et l’annulation de 1500 matchs dans la région. Le district Haute-garonne Football voulait profiter de ce week-end de reprise des compétitions pour sensibiliser au respect et de l'esprit sportif sur les terrains.
"Papa, maman, le football est notre passion. Nous voulons jouer sans cris, sans insultes et sans consignes de votre part".
Un message à l'attention des parents, lu par de jeunes joueurs, qui prend tout son sens deux semaines après l'agression de deux éducateurs.
Les véhicules de 2 éducateurs de l’US Colomiers avaient été incendiés. L'un d'eux a même perdu sa maison. Des faits qui avaient suscité l’émoi et entraîné l’annulation de 1500 matchs dans la région.
⚽️ #TLS | Quand le sport est en pause… Comment l’US Colomiers surmonte cette épreuve ?
— francetvsport (@francetvsport) November 6, 2024
🔥 Olivia Leray nous emmène à l’US Colomiers, où le club réagit après l'incendie des véhicules de deux éducateurs des moins de 11 ans.
▶️ L'émission en replay : https://t.co/IBFtHcn071 pic.twitter.com/8unSc5PEU6
Chacun son rôle
La reprise des compétitions ce week-end des 16 et 17 novembre, ne pouvait se faire sans un rappel à l'ordre.
"Avec ces agressions, on a franchi une ligne rouge. Je n'aurai jamais pensé que des éducateurs puissent se faire agresser à leur domicile par des parents. Parce que son enfant n'a pas été pris sur un plateau ou un match, on va brûler la voiture de l'éducateur ? ", s'indigne encore Mathieu Herengt de la commission éthique du District Haute-Garonne de football.
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La montée des incivilités est réelle depuis 10 ans témoignent les éducateurs. Et souvent ce sont les parents qui débordent, dépassent le cadre. "Les parents sont de plus en plus acteurs sur le terrain. On leur demande juste d'être supporter, de venir encourager leur enfant et pas au-delà. L'éducateur est là pour donner les consignes de jeux. On entend sur le bord des terrains des parents crier défonce-le, tacle-le. Des mots qui dépassent ce que l'on peut attendre du rôle de parents", poursuit Mathieu Henrengt.
La peur reste présente
Les menaces, agressions verbales sont devenues la crainte des éducateurs. Tom Peyrat entraîneur des U15 Toulouse-Métropole a été lui-même victime d'intimidation.
"On est laissé seul, à l'abandon. Il y a des gens qui n'ont rien à faire au club et qui ne veulent pas partir par exemple. On n'a personne pour nous protéger. À la fin des entraînements si les parents t'attrapent sur le parking, tu es tout seul. Moi je commence à avoir peur vraiment." regrette-t-il.
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Des entraîneurs bénévoles, qui donnent de leur temps et de leur passion. Sans eux un club ne peut pas fonctionner correctement. Certains parents en son bien conscients. C'est le cas d'Abdelaziz Oujrahi père d'un jeune joueur. "C'est désolant de voir ça. Ça dégrade ce sport magnifique et populaire qui devrait rassembler les gens".
Outre le respect, la distance, les encadrants souhaitent aussi rappeler aux parents que même si une carrière professionnelle dans le foot peut faire rêver, ils ne sont pas nombreux à entrer dans la cour des grands. 1% en moyenne des licenciés en France. Un à deux joueurs par saison sur les 40 000 licenciés de Haute-Garonne.
Écrit avec S.Wachlewicz