Les parents de la petite Maylis obtiennent réparation auprès du tribunal administratif de Limoges après la naissance de leur fille, porteuse d'une trisomie 21 qui n'avait pas été diagnostiquée.
La maman n'a pas eu ni la possibilité "d'exercer son choix de recourir à une interruption médicale de grossesse" comme 85 % des mères confrontées à ce diagnostic, ni "se préparer à l'arrivée d'un bébé atteint de trisomie 21". C'est en ces termes que le tribunal administratif de Limoges justifie entre autres la reconnaissance de responsabilité du CHU de Limoges dans cette affaire.
Des risques... un erreur
Les faits remontent à septembre 2010, lorsque Céline met au monde son troisième enfant. Quelques jours plus tard, les parents apprennent que leur enfant est atteint de trisomie 21. Tous les examens postnataux n'avaient pas été réalisés suite à une erreur d'analyse.Une prise de sang avait pourtant révélé que la maman présentait un risque élevé de mettre au monde un enfant trisomique.
Mais alors qu'elle s'apprête à réaliser une amniocentèse (examen du liquide amniotique qui permet de détecter des problèmes chromosomiques du fœtus), un médecin réalise un dernier calcul et en déduit que le risque n'est plus avéré et dissuade la patiente de procédé à cette amniocentèse. Problème : le calcul, basé sur la mesure de la clarté nucale du fœtus lors d'une échographie est faux.
Le tribunal administratif rappelle que le 6 juillet 2015, la défense du CHU avait soutenu qu'il s'agissait d'une "simple erreur de diagnostic".
Le CHU de Limoges est condamné à verser 50 000 euros à la maman, 30 000 au père pour le préjudice.