Un groupe de bénévoles, encadrés par un archéologue, fouillent depuis trois semaines, les remblais du sanctuaire. Le site archéologique de Sanxay compte parmi les ensembles gallo-romains les mieux préservés de France.
Ils sont italiens, espagnols, tchèques, ils sont tous bénévoles de l'Association "Solidarité Jeunesses".
Depuis trois semaines, ils creusent ce qui, apparemment, n'est qu'un remblai sans intérêt. Et pourtant, ce tas de terre n'a pas fini de faire parler de lui. Il représente les débris ammassés par les fouilles menées au XIXe siècle par le père Camille de la Croix, autour du sanctuaire.
On est en train de fouiller les poubelles.
"Mais il reste énormément de choses, précise Johan Durand, l'archéologue du Centre de Monuments Nationaux qui encadre l'opération. A l'époque, l'archéologie était une science assez jeune et la démarche était celle des antiquaires.
Une pharmacienne et un fan d'Astérix
Les jeunes bénévoles n'ont rien d'archéologues. Irène est pharmacienne à Madrid, Vojta est étudiant à Jaroměř, en République tchèque. Il est fan d'Astérix et s'émerveille à chaque fragment de poterie au bout de sa truelle : "Quand je travaille, j'imagine la vie ici, il y a 2000 ans. J'aime beaucoup cette période de l'histoire du monde."
Tous les deux sont à Sanxay pour cette session de fouilles, un autre manière de découvrir le pays, son histoire et sa culture. Et à Sanxay, ils sont servis...
Il n'y a pas une dizaine de sites de cette époque là en France aussi bien conservés.
Le site gallo-romain de Sanxay s'étend sur une vingtaine d'hectares. Sanxay fut un lieu important de cures et de pèlerinages. Son amphithéatre, ses thermes et son sanctuaire ne sont que les éléments visibles de ce qui fut, probablement, une ville importante.
Johan Durand a d'ailleurs d'autres projets en tête, notamment avec l'utilisation de la luzerne, en partenariat avec l'INRA : "Les endroits, après la coupe, où la luzerne ne repousse pas est le signe à coup sûr de présence de murs enfouis". Ce sera pour l'été prochain.
Le reportage sur place de François Gibert, Laurence Couvrant et Josiane Etienne.