L’association Stop-Uranium a bloqué pour un temps un train transportant de l’UF4 (tétrafluore d’uranium) en provenance de l’usine de Malvési, à côté de Narbonne et qui devait rejoindre l’usine de Tricastin.
Une quarantaine de militants anti-nucléaire de l'association Stop-Uranium entendaient dénoncer les dangers de l’usine de Malvési, aux portes de Narbonne. Une usine qui traite « 100% de l’uranium utilisé dans nos centrales et 25% de l’uranium mondial. Elle est classée Seveso seuil haut (dangerosité maximum) et Installation Nucléaire de base (INB) sur deux de ses bassins », affirme l’association.
Aux portes de Narbonne
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En bloquant temporairement un train en provenance de cette usine et qui se dirige vers le site Tricastin, l’association entendait marquer les esprits et ouvrir le débat sur l’industrie de l’atome.
Dans un communiqué, le collectif Arrêt du Nucléaire 34, le Réseau "Sortir du nucléaire" et Stop nucléaire 26-07 expriment leur soutien aux militants et rappellent l'urgence à arrêter le nucléaire.
De son côté Areva a condamné cette action : "Nous avons investi plus de 2M€ il y a deux ans pour privilégier les transports par rail et limiter ainsi le nombre de transports entre nos sites de Narbonne et du Tricastin. Ces transports sont bien entendu soumis à un cadre règlementaire, régulièrement contrôlé par nos autorités.
La matière transportée, est de l’uranium naturel qui a été purifié sur le site de Malvési après traitement du minerai d’uranium reçu en provenance de diverses mines dans le monde. C’est une matière stable, qui a des propriétés semblables au minerai d’uranium naturel", fait savoir l'entreprise via un communiqué.
Malvési
L’usine de Malvési du groupe Areva (ancien ComurHex) a été mise en service en 1959. Elle pratique la première étape de fluoration pour transformer du concentré de minerai d’uranium en tétrafluorure d'uranium (UF4). Un processus qui nécessite de nombreux produits chimiques.
Traitement des déchets
À ce jour, sont stockés sur le site de Malvési plus d’un million de mètres-cubes de déchets (déchets à la fois chimiques et chargés en radioactivité), estiment les associations.En 2016 Areva Malvési a déposé une demande d’autorisation de construction d’une unité de traitement concernant une partie de ces déchets, concentrés notamment en nitrates, en minéraux, métaux et radionucléides. Une étude d’impact conclue à l’absence d’impact pour la santé des populations riveraines et pour l’environnement. Mais les associations se montrent inquiètes.