15 élèves en maternelle et 15 autres en primaire. L'école associative de Monclus n'a pas deux ans mais fait déjà des envieux. Née du projet de trois mères qui souhaitaient redonner vie à l'école fermée depuis 40 ans, l'école Le Tourrihou est reconnue par le rectorat.
C'était un pari audacieux. Celui de trois mères de famille soucieuses de voir leur progéniture quitter le village faute d'école. Car dans le petit village de Monclus, qui compte à peine 130 habitants, l'école était fermée depuis 40 ans. Moins de deux ans après l'ouverture de la première classe, l'expérience du Tourrihou est un succés. Les enfants affluent des villages voisins. L'école associative accueille 15 élèves de maternelle et 15 de primaire et a dû refuser des inscriptions en septembre dernier.
Une école privée reconnue par le rectorat
Ici pas d'école publique gratuite. En maternelle, la scolarité coûte 150 euros par mois. Et les parents s'investissent dans le ménage, les travaux et les repas des enfants. Un partenaire fournit des goûters bio tous les jours.
Une pédagogie douce
A Monclus, pas question de reproduire la rigidité du système scolaire classique. C'est plutôt la spontanéité et l'envie, comme dans les calendrettes, qui orientent les cours. Ainsi 2 fois par jour, l'instituteur, Emmanuel, se réunit avec les enfants. Chacun choisit une idée appelée projet, et la présente ensuite à la classe lorsqu'il se sent prêt. De cette façon, les enfants ne ressentent donc pas le travail comme une contrainte. Au final les parents retrouvent des enfants plus autonomes, qui assimilent les apprentissages à leur rythme et se prennent en main. Résultat, Les parents imaginent déjà l'ouverture d'un collège aux méthodes alternatives.
Au Tourrihou, notre équipe gardoise, Pascale Barbès et Pierre Trouillet, ont assisté à une journée d'école pas comme les autres.