Marine Le Pen a affirmé samedi matin à Toulouse que le départ du Front national jeudi de son ex-bras droit Florian Philippot était "déjà du passé" et que cela ne "l'inquiète pas".
"Ca ne m'inquiète pas, c'est presque déjà fini""Je regrette sa décision, je pense qu'il va perdre son énergie, mais le FN s'en remettra (...), je crois, c'est déjà du passé" a affirmé la présidente du Front national lors d'une conférence de presse dans le cadre de la "tournée de refondation" de son parti.
"Ca ne m'inquiète pas, c'est presque déjà fini. Un événement politique qui disparaît en 24 heures, c'est un non-événement politique" a asséné Mme Le Pen.
"Personne n'est irremplaçable. Peut-être même de cet événement que personne n'a voulu au sein du FN (...) va sortir un bien, l'émergence de nouveaux cadres" a-t-elle espéré.
"Le nombre de conseillers régionaux partis est dérisoire, on est sur deux secrétaires départementaux (...) et quelques assistants parlementaires" a relativisé la députée du Pas-de-Calais.
Une seule ligne
Alors que certains l'incitent depuis des mois à droitiser la ligne du Front national, Mme Le Pen a répondu : "Je sais pas s'il y a une aile gauche, une aile droite, il y a une ligne, celle que je porte en vertu d'un processus démocratique, qui m'a vu élire à la tête du FN deux fois", en 2011 et 2014, et cette ligne "est unique".
"Peut-être que certains l'avaient oublié, peut-être que le départ de Florian Philippot va permettre que certains s'en souviennent", a-t-elle mis en garde, appelant une nouvelle fois à "d'autres candidats" le 11 mars lors du congrès FN à Lille contre elle s'ils souhaitent "représenter d'autres lignes".
La dédiabolisation, c'est d'abord moi
Alors que M. Philippot a justifié son départ par une "régression terrible" qu'opérerait le FN dans son "débat de refondation", Marine Le Pen a assuré que "la dédiabolisation, on peut m'accorder que j'en ai été la première instigatrice."
"Ceux qui voudraient faire croire que le départ de Florian Philippot ferait disparaître ces éléments consubstantiels à mon parcours et à ma construction politique commettraient une erreur d'analyse", a-t-elle encore dit.
Alliance avec "Les Patriotes"
Mme Le Pen n'a pas exclu une alliance avec l'association "Les Patriotes" de M. Philippot, envisageant comme avec Nicolas Dupont-Aignan une "discussion, un travail en commun et peut-être même un jour une plateforme électorale en fonction des élections".