Depuis le suicide de sa fille Sarah en août 2016, Hubert Zekri se bat pour comprendre comment sa fille a pu passer à l'acte alors que ses fragilités psychologiques étaient connues par son établissement scolaire et par son professeur de français avec qui la jeune fille échangeait sur Internet.
Sarah était scolarisée en 1ère au Lycée Pierre-Paul Riquet de Saint Orens-de-Gameville dans la banlieue toulousaine. Suite à un accident de cheval, la jeune fille souffrait de troubles neurologiques qui entraînaient des bouffées dépressives. Elle avait déjà fait une tentative de suicide.
Le lycée était informé de ses difficultés personnelles, un suivi pédagogique avait même été mis en place avec le médecin scolaire pour aider Sarah lors de ses épisodes dépressifs.
Quelques mois avant sa mort, Sarah avait entamé une correspondance par mails avec son professeur de français. Une centaine de courriels aurait ainsi été échangée entre Sarah et l'enseignant. Dans ces mails, Sarah se confiait sur son mal-être et ses idées suicidaires.
En Avril, le professeur décide de stopper ces échanges.
Le 22 Juillet 2016, Sarah se pend à son domicile après avoir envoyé un mail d'adieu à son professeur de français.
La jeune fille décèdera finalement le 2 Août à l'hôpital.
Le père de la jeune fille porte alors plainte contre le professeur pour ommission de porter secours. Le parquet décide de ne pas poursuivre l'enseignant.
En Novembre 2016, Hubert Zekri dépose une nouvelle plainte contre le professeur avec constitution de partie civile pour non assistance à personne en danger.
Son avocat Maître Pascal Nakache, attend l'ouverture de l'information judiciaire qui devrait intervenir dans quelques semaines.
Contacté, le rectorat n'a pas souhaité s'exprimer sur ce dossier.
Vidéo : le reportage de Pascale Lagorce et Emmanuel Fillon