Chaque année, avant le début de la saison des pèlerinages, la ville de Lourdes publie des arrêtés interdisant la mendicité agressive mais aussi le rassemblement sur la voie publique de personnes consommant de l'alcool. Paradoxe d'une ville de sanctuaires censée accueillir ceux qui souffrent...
La saison des pèlerinages est ouverte et Lourdes va bientôt accueillir des milliers de fidèles en quête de réconfort, de guérison ou de miracles.
Seulement voilà, ceux-ci attirent eux-mêmes une autre catégorie de personnes en souffrance, les sans-abris, les sdf, qui affluent en espérant attirer la générosité des croyants.
Et c'est trop, apparemment. Même pour une ville de sanctuaires.
Comme chaque année, la ville de Lourdes publie donc des arrêtés anti-mendicité. Anti-mendicité "agressive" et interdiction de consommer de l'alcool à plusieurs sur la voie publique. La mairie entend aussi limiter des pratiques qu'elle qualifie de "mafieuses", comme celles consistant à utiliser des enfants pour attendrir le coeur des pèlerins.
Beaucoup de villes françaises, touristiques notamment, ont recours à ces arrêtés depuis quelques années.
En 2013, des associations caritatives comme Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre avaient même tiré la sonnette d'alarme, appelant les élus à cesser ces pratiques, "tentation facile d’effacer de notre vision ce que la société produit".
Voir le reportage de Régis Cothias et Emmanuel Fillon, de France 3 Occitanie :