"Asphyxier les collectivités, ce n'est pas réformer". Frontignan, 6ème ville de l'Hérault avec plus de 23.000 habitants met symboliquement en vente son hôtel de ville, une école et son cinéma municipal. Son maire PS s'oppose à la baisse des dotations de l'Etat et le gel des emplois aidés.
"Asphyxier les collectivités, ce n'est pas réformer". Frontignan, 6ème ville de l'Hérault avec plus de 23.000 habitants met symboliquement en vente son hôtel de ville, une école et son cinéma municipal. Son maire PS s'oppose à la baisse des dotations de l'Etat et le gel des emplois aidés.
Frontignan, près de Sète, est réputée par ses 7 kms de plage. Mais la capitale mondiale du muscat est asphyxié, selon le maire et conseiller départemental parti socialiste Pierre Bouldoire.
Très en colère, il reproche au gouvernement ses premières mesures concrètes : "Pour Frontignan, la baisse de la dotation globale de fonctionnement sera de 2,5 millions d'euros jusqu'en 2022. Elle avait déjà été de 1,7 million d'euros entre 2014-2017."Asphyxier les collectivités, ce n'est pas réformer
Dotations et contrats aidés
La fronde est également lancé contre le gel des emplois aidés : "Il impacte ici 88 employés, dont 32 dès la fin de l'année. Quand à la taxe d'habitation (8,6 millions d'euros en 2017), elle représente 50 % de nos recettes issues de l'impôt."
2.500.000 euros
Alors, ce vendredi 1er septembre, la ville met symboliquement en vente trois bâtiments municipaux majeurs : l'hôtel de ville du 19ème siècle, l'école Marcel Pagnol (la plus ancienne de la commune) et le cinéma municipal CinéMistral. Des annonces ont été déposés sur Le Bon coin qui les a désactivées. Mise à prix : 2.500.000 euros chacun. "Pour éviter d'en arriver à ces solutions qui n'en sont plus, mobilisons-nous", explique le maire. Avec humour, la ville explique que ces bâtiments sont vendus "sans les locataires".