Après la décision administrative de suspendre la fermeture de la micro-centrale hydroélectrique de Salles-la-Source décidée par le préfet de l’Aveyron, les opposants à cette exploitation ne désarment pas. Mais la gendarmerie vient de leur intimer l'ordre de retirer les panneaux revendicatifs.
C'est un feuilleton sans fin qui agite la commune de Salles-la-Source, en Aveyron.
Depuis 85 ans, une centrale électrique exploite, illégalement selon ses opposants, l'eau de la cascade de la commune. Une présence depuis longtemps contestée par une association d'habitants.
En juin 2016, le conseil municipal avait voté l'arrêt total de l'usine, à 11 voix contre 8. L'Etat avait alors appuyé cette décision en interdisant le fonctionnement de la microcentrale, suite à un rapport mandaté par la ministre de l'Ecologie de l'époque Ségolène Royal. Rendu en avril 2016, ce rapport pointait des dysfonctionnements dans l'exploitation de la cascade.
Mais dernier rebondissement dans le dossier, le tribunal administratif de Toulouse a, en décembre 2016, donné tort à l'Etat, entraînant de fait la suspension de la décision prise par le Préfet de l'Aveyron. Depuis, c'était le statu quo.
Sauf que la gendarmerie vient d'intimer l'ordre à l'association d'opposants de retirer leurs panneaux revendicatifs installés dans la commune. Le propriétaire de la centrale a en effet porté plainte contre X pour diffamation. Si les membres de l'association "Ranimons la cascade" ne retirent pas les pancartes, ils encourent 1 500 euros d'amende pour chacune d'entre elles.
L'association dénonce des pressions politiques et refuse, pour le moment, d'obtempérer.
Voir le reportage de Safar Baroud et Régis Guillon, de France 3 Quercy-Rouergue :