Procès Merah : les avocats des parties civiles sont persuadés de la culpabilité des accusés

Leurs plaidoiries, qui ont commencé ce jeudi et se poursuivent vendredi, vont dans le même sens : Abdelakader Merah et Fettah Malki sont bien, selon eux, les complices de Mohamed Merah et doivent être condamnés en conséquence. 

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Ils sont nombreux et ils se succèdent dans un ordre établi à l'avance : depuis jeudi matin les avocats des parties civiles plaident dans l'intérêt des parties qu'ils représentent au procès Merah, devant la Cour d'assises spéciale de Paris. 

C'est le Toulousain Maître Simon Cohen, représentant notamment de l'école Orh Torah et du Conseil représentatif des institutions juives (CRIF) de Toulouse, qui a entamé cette longue série, avec près d'une heure trente de plaidoirie, sans aucune note. Citant, comme à son habitude, de nombreux auteurs, il a longuement détaillé "l'infinie capacité de souffrance" des familles de victimes, des membres de l'école juive, des témoins des actes atroces.

Il a notamment évoqué les barbelés installés désormais sur la clotûre autour de l'école juive pour protéger les élèves.

Quand on voit les barbelés rue Dalou, certains pensent "ça y est ils sont revenus". Ces barbelés en réjouissent d'autres. Il y a quelque chose dont on les a privés, ces enfants de l'école, et une chose qu’on leur a imposé : une adolescence au pied des barbelés.


Quant à l'appartenance d'Abdelkader Merah à un groupe à visée terroriste, pour lui elle ne fait pas de doute : "Le groupe, ce n’est pas l’association loi 1901, ce n'est pas une société par actions. C’est une mouvance, protéiforme, personne ne sait où ça commence, où ça finit, où ça s’étend. Elle peut donner lieu à des actions collectives ou individuelles, spontanées ou préparées. Et la démocratie devrait subir et ne pas juger ?"

Avocat de la famille de Mohamed Legouad, l'un des deux militaires tués à Montauban le 15 mars 2012, Maître Olivier Morice lui succède. Handicapé par une vive douleur à la hanche depuis plusieurs jours, l'avocat parisien plaide assis mais sa détermination n'en est pas pour autant altérée. 

L'avocat se tourne notamment vers Abdelkader Merah : 

Mohamed Merah a choisi la mort. Quant à vous, Abdelkader Merah puisque vous êtes en vie, votre place est en prison !


Il conclut, cette fois en s'adressant à la Cour, avec une pensée pour le militaire dont il représente la famille : "Je pense à Mohamed Chemsedine (NDLR : Legouad). Chemsedine signifie soleil. Faites en sorte que ce soleil l'emporte".

Maître Ménaha Mouhou, avocat de la famille d'Imad Ibn Ziaten, premier militaire tué à Toulouse le 11 mars 2012, très offensif, s'est lui aussi à de nombreuses reprises adressé à l'accusé Abdelkader Merah. 

Elle est belle la démocratie que vous maudissez et que vous ne reconnaissez pas. Elle vous permet de garder votre tête sur vos épaules. Dans certains pays arabes, ce serait la peine de mort !


L'un après l'autre, pendant deux jours, les avocats des parties civiles vont donc se succéder pour leurs plaidoiries, sous l'oeil de leurs confrères de la défense qui auront la parole mardi prochain. 

"Ils confondent leur rôle avec celui de l'avocate générale, observe un avocat. Ils devraient plaider les intérêts civils de leur client mais en fait ils refont l'accusation".

Le réquisitoire de l'avocate générale est prévu lundi après-midi. Les plaidoiries de la défense mardi. 

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