L'imam de la mosquée Omar (rue Jean-Pierre Timbaud à Paris) a finalement été expulsé

L'imam tunisien Mohammed Hammami a été expulsé mercredi 31 octobre du territoire français pour avoir valorisé le jihad violent, proféré des propos antisémites et justifié le recours à la violence contre les femmes.

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"En application d'un arrêté du 8 octobre 2012, l'imam Mohamed Hammami, qui était le responsable religieux de la mosquée Omar, située dans le XIe arrondissement de Paris, a fait l'objet, aujourd'hui 31 octobre, d'une mesure d'expulsion du territoire français. Il a été éloigné vers la Tunisie, pays dont il est ressortissant", indique le ministère de l'Intérieur.

Pour le ministère de l'Intérieur, les faits reprochés au religieux "sont particulièrement graves". "Lors de ses prêches", souligne le ministère, l'imam "a tenu des propos ouvertement hostiles envers les valeurs de la République. Il a valorisé le jihad violent, proféré des propos antisémites et justifié le recours à la violence et aux châtiments corporels contre les femmes".
"Ces provocations, délibérées, répétées et inacceptables à la discrimination et à la violence constituaient une menace pour la société française et pour sa sécurité", estime le ministère, en assurant que "la République restera inflexible envers ceux qui tiennent des propos de haine".

En France depuis des décennies, Mohammed Hammami, qui a cinq enfants majeurs et 19 petits-enfants, avait été accusé en janvier par l'ancien ministre de l'Intérier Claude Guéant d'avoir tenu "des propos violemment antisémites" et d'avoir appelé "à fouetterà mort la femme adultère". Agé de 77 ans et peinant à se mouvoir, Mohammed Hammami avait contesté la totalité des accusations.

Appartenant à l'association Foi et Pratique, qui se réclame de la mouvance rigoriste "tabligh", l'imam officiait régulièrement à la mosquée Omar de la rue Jean-Pierre Timbaud, dans le XIe arrondissement de Paris, jusqu'à il y a trois ans. Il avait été hospitalisé début février, à la suite de l'annonce de son expulsion par Claude Guéant, le 23 janvier.
Le 5 mai, ses avoirs avaient été gelés par le ministère de l'Economie, ainsi que ceux de son épouse. Et le 15 mai, la commission d'expulsion, dont l'avis n'est que consultatif, avait rendu un avis défavorable à l'expulsion de l'imam, estimant que son "expulsion porterait atteinte à sa vie familiale".

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