Environ 200 intermittents occupent le Théâtre de la Ville depuis cet après-midi. Ils dénoncent la tenue d'assemblée générale sans la présence des danseurs. Ils comptent perturber le déroulement des spectacles.
Environ 200 intermittents occupent le Théâtre de la Ville depuis cet après-midi. Ils dénoncent la tenue d'assemblée générale sans la présence des danseurs. Ils comptent perturber le déroulement des spectacles pour obtenir la tenue d'assemblée générale plus démocratiques. Ils dénoncent également l'agrément de la nouvelle convention d'assurance-chômage, à l'occasion d'une représentation de "Palermo Palermo" de Pina Bausch.
"Nous refusons la perspective que l'emploi discontinu et le chômage soit nécessairement synonyme d'absence de droits ou de droits trognons", écrivent les manifestants dans un texte justifiant leur "intervention" au Théâtre de la Ville "en ce moment crucial, où après l'agrément donné par le gouvernement à la nouvelle convention d'assurance chômage, la saison des festivals doit s'ouvrir".
Les intermittents protestent contre la nouvelle convention d'assurance-chômage, en vigueur mardi prochain, qui durcit les conditions d'indemnisation des professionnels du spectacle, en rallongeant notamment le délai de carence entre la fin des périodes travaillées et le versement des allocations.
Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé à la mi-juin que l'État prendrait en charge ce différé, mais la colère des intermittents n'est pas retombée.
La semaine qui débute s'annonce décisive pour ce conflit avec l'ouverture des festivals d'Aix (opéra) et d'Avignon (théâtre), manifestations qui risquent d'être fortement perturbés même si la division existant entre professionnels du spectacle éloigne le spectre d'une annulation pure et simple.
"Palermo, Palermo", de la troupe mythique du Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch, qui doit être jouée jusqu'au 5 juillet à Paris, affiche complet selon le site du Théâtre.