Christophe Rocancourt, souvent surnommé "l'escroc des stars", a été interpellé ainsi que quatre autres personnes parmi lesquelles l'ancien super-gendarme Christian Prouteau, dans une affaire d'escroquerie pour l'instant encore assez complexe
Cinq personnes, dont un avocat et un notaire, étaient en garde à vue mercredi 8 octobre, dans une affaire financière tournant une nouvelle fois autour de "l'escroc des stars", Christophe Rocancourt.
Christian Prouteau, l'ancien "super-gendarme" fondateur du Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale (GIGN), figure lui aussi parmi ces personnes gardées à vue. Il a été interpellé à Paris mardi 7 octobre dans le même dossier. Mardi encore, toujours dans cette affaire, un notaire et un avocat parisien ont été arrêtés et également placés en garde à vue. La cinquième gardée à vue est la compagne de Christophe Rocancourt.
La garde à vue, ce mercredi 8 octobre, se déroule dans les locaux de la brigade de recherche et d'investigations financières (Brif) de la police judiciaire parisienne.
Il s'agit d'une "vaste escroquerie" mêlant "faux papiers d'identité, titres de séjour, trafic d'influence", dont il "faut démêler l'écheveau et l'ampleur". Le dossier est instruit par deux juges financiers, Roger Le Loire et Charlotte Bilger, pour "trafic d'influence et blanchiment d'argent" notamment.
Christophe Rocancourt, surnommé l'"escroc des stars" parce qu'il s'est fait "une spécialité" dans ce domaine, a purgé cinq ans de prison aux Etats-Unis pour avoir arnaqué plusieurs stars d'Hollywood dans les années 90 en se faisant passer pour un héritier du milliardaire Rockfeller. En France, il a été condamné en 2012 à 16 mois de prison, dont huit mois ferme, et 578.000 euros de dommages et intérêts pour abus de faiblesse au préjudice de la réalisatrice Catherine Breillat, à qui il avait extorqué plus de 700.000 euros.