Anne Hidalgo était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Paris, ce midi. Alors que les états-généraux du PS se tiennent à Paris aujourd'hui, elle a fait entendre sa voix dans le débat socialiste avec "la liberté de parole" que lui offre son mandat de maire de Paris
Anne Hidalgo sur tous les fronts.
Frondeuse ?
Face à Manuel Valls sur la baisse des dotations de l'Etat aux collectivités locales. Face à Emmanuel Macron sur le travail du dimanche à Paris. Et même face à François Hollande sur une candidature de Paris aux Jeux Olympiques de 2024.
A bien y regarder, ne serait-elle pas la plus grande des frondeuses au PS ? "Je n'ai pas besoin qu'on m'octroie une liberté de parole. Je la prends comme maire de Paris et je l'exerce", répond Anne Hidalgo dans une référence malicieuse à sa rivale Nathalie Kosciusko-Morizet.
Anne Hidalgo était l'invitée de Samedi Politique, ce midi sur France3 Ile-de-France. "Je suis dans mon rôle de maire de Paris de valoriser et de porter Paris et l'intêret des parisiens", poursuit-elle.
Mais, elle ne va pas rejoindre tout de suite le camp des frondeurs. "Je ne suis pas à l'aile gauche du PS, je ne suis pas à l'aile droite du PS. Je me reconnais dans la synthèse des deux gauches qu'a pu porter Lionel Jospin. Je suis une sociale-démocrate assumée et très libérale sur les questions de société. Ca c'est mon marquage politique constant", déclare-t-elle.
Elle ne prend pas encore officiellement parti dans la guerre des motions qui va s'engager pour le congrès du PS en juin prochain.
Pas de primaire si Hollande candidat
Un sondage Odoxa pour le Parisien et I-Télé, paru ce matin, montre que seulement 7 % des sympathisants socialistes souhaitent que François Hollande se représente. Appartient-elle à cette ultra minorité ? "On n'est pas en 2017. On a le chic dans notre pays pour devancer les échéances et hystériser le débat politique. On se calme", répond Anne Hidalgo.
Souhaite-t-elle des primaires pour désigner le candidat de la gauche à la présidentielle ?"Si le président de la République se représente en 2017, je ne pense pas qu'il y ait une place pour des primaires", déclare-t-elle. "Ca me parait évident que le président sortant, s'il souhaite se représenter, devra se présenter sans passer par la case primaire", précise-t-elle. Tout est dans le évident.
"J'ai un certain nombre de points de nuance qui ne sont pas des divergences. Mais je souhaite vraiment que ce gouvernement et le président de la République réussissent", conclut Anne Hidalgo.