Le groupement d'intérêt économique (GIE) Cristaline et la société Neptune, qui gère l'eau de source Cristaline, ont été condamnés jeudi à une même peine de 100.000 euros d'amende pour une campagne de publicité datant de 2007, qui dénigrait l'eau du robinet.
La société Eau de Paris, qui produit et distribue l'eau dans la capitale, avait porté plainte au sujet d'une campagne publicitaire à Paris et en Ile-de-France qui avait fait polémique.
Pour vanter les mérites de l'eau de source Cristaline, elle recourait à des slogans tels que "Qui prétend que l'eau du robinet a toujours bon goût ne doit pas en boire souvent !", montrait un robinet avec trois flèches rouges pointées vers l'eau qui coulait en indiquant "nitrates", "plomb", "chlore".
Enfin, une troisième affiche montrait une cuvette de toilettes barrée d'une croix avec le slogan "Je ne bois pas l'eau que j'utilise".
Les prévenus ont été déclarés coupables du chef de publicité comparative illicite. Le tribunal correctionnel a condamné la société d'exploitation des sources Roxane et le patron de Cristaline, Pierre Papillaud, chacun à une amende de 20.000 euros. L'agence de publicité Business a également été condamnée à la même peine, son président Eric Bousquet à 5.000 euros d'amende.
Les prévenus devront solidairement verser 50.000 euros de dommages et intérêts à Eau de Paris, la même somme au Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) et un euro à l'association de consommateurs UFC-Que Choisir. Le tribunal a également ordonné la publication d'un communiqué judiciaire faisant état du jugement dans le Parisien, 20 Minutes et le Figaro.