Suite des grandes manoeuvres qui semblent reprendre dans la presse quotidienne française: au lendemain de l'annonce des discussions pour l'achat du "Parisien" par LVMH, le groupe de presse belge Rossel annonce son appétit pour le quotidien gratuit français 20 Minutes.
Le groupe de presse belge Rossel indique, mercredi 27 mai, vouloir prendre le contrôle, aux côtés de Sipa-Ouest-France, du quotidien gratuit français "20 Minutes". Un tel rapprochement viendrait compléter les activités du groupe en France où il est très présent en presse quotidienne régionale.
Le groupe belge annonce qu'il devrait rejoindre le groupe Sipa-Ouest-France au capital de la société "20 Minutes France" dont il reprendrait le co-contrôle à la place du groupe média norvégien Schibsted, fondateur historique du titre. Rossel est désormais en "phase de négociation exclusive avec Schibsted", avec pour objectif de clore la transaction en octobre.
"Ce projet de partenariat entre deux acteurs importants de l'information en France et en Belgique, a pour objectif de renforcer la position de la marque "20 Minutes", affirme Rossel, sans préciser quel pourrait être le montant de la transaction ni ses conséquences sur l'emploi.
Mais Bernard Marchant, le numéro un du groupe de presse francophone belge, se veut rassurant quand il précise "C'est plus un projet en développement qu'en restructuration".
Lancé en France en 2002, le quotidien gratuit "20 Minutes" emploie une centaine de journalistes, sur un total de 200 salariés. Sa diffusion a progressé de 1,3% en 2014, à 969.586 exemplaires en moyenne par jour.
L'annonce des négociations entre Rossel et Schibsted survient moins d'une semaine après la disparition de l'édition papier de Metronews, (détenu par TF1) dans un contexte de crise publicitaire profonde pour la presse gratuite. "C'est une évolution logique du marché", a relativisé le patron de Rossel, pour qui la coexistence de trois journaux gratuits en France "20 minutes", "Métronews" et "DirectMatin" n'était "pas simple", et générait une trop forte concurrence.